Quelques poèmes.
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Quelques poèmes.
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" ZAÏDIYA "
ZAÏDIYA : Ville du Sud-Yémen au bord de la Mer Rouge
Poésie classique
La mer de velours bleu, de nuances étranges,
Se perpétue au ciel envoûtant ses émaux
Du plus bel orient, violet-mauve aux franges.
Le soleil au zénith miroite sur les eaux.
L'ocre des minarets s'enfièvre et se fissure
Car les flèches de feu brûlent Zaïdiya.
La brise vient du large. Apaisante, elle assure
Au fellah son repos, à l'ombre d'un thuya.
Fragrances d'origan, d'armoise, aussi de menthe
Se mêlent à l'effluve, odeur de suint amer.
Aux dunes le vent moule une forme alarmante
Qui prend corps en reflets ondoyants sur la mer.
Le silence est trahi : le méhari blatère.
L'asile ombreux offert, du seuil de la casbah
Aux visiteurs courbés, s'envoile de mystère :
La prière est au cœur du pays de Saba…
Le chant pieux, en voix gutturale et tremblée,
Incite les croyants à honorer leur dieu.
Mais murmure, polie, une noble assemblée :
Service des mokas par le maître du lieu…
Au temps passé le jour en chicanes obscures,
Succède la fraîcheur nocturne du désert.
La nuit tend le décor de ses étoiles pures,
Et les chacals, au loin, gémissent de concert.
Jacques LAMY
" ZAÏDIYA "
ZAÏDIYA : Ville du Sud-Yémen au bord de la Mer Rouge
Poésie classique
La mer de velours bleu, de nuances étranges,
Se perpétue au ciel envoûtant ses émaux
Du plus bel orient, violet-mauve aux franges.
Le soleil au zénith miroite sur les eaux.
L'ocre des minarets s'enfièvre et se fissure
Car les flèches de feu brûlent Zaïdiya.
La brise vient du large. Apaisante, elle assure
Au fellah son repos, à l'ombre d'un thuya.
Fragrances d'origan, d'armoise, aussi de menthe
Se mêlent à l'effluve, odeur de suint amer.
Aux dunes le vent moule une forme alarmante
Qui prend corps en reflets ondoyants sur la mer.
Le silence est trahi : le méhari blatère.
L'asile ombreux offert, du seuil de la casbah
Aux visiteurs courbés, s'envoile de mystère :
La prière est au cœur du pays de Saba…
Le chant pieux, en voix gutturale et tremblée,
Incite les croyants à honorer leur dieu.
Mais murmure, polie, une noble assemblée :
Service des mokas par le maître du lieu…
Au temps passé le jour en chicanes obscures,
Succède la fraîcheur nocturne du désert.
La nuit tend le décor de ses étoiles pures,
Et les chacals, au loin, gémissent de concert.
Jacques LAMY
POLYEUCTE- La crèche
- Nombre de messages : 19
Age : 91
Localisation : MARSEILLE
Date d'inscription : 23/05/2008
Re: Quelques poèmes.
L'espace d'un éclair, nous voyons la mer, le ciel, le soleil, des dunes, des hommes qui prient, nous sentons le vent, des parfums subtils mêlés à des odeurs fortes de suint, nous entendons des voix pieuses troublées par le cri du méhari et c'est simplement merveilleux.
Lapasionaria- La crèche
- Nombre de messages : 5
Localisation : Plein Sud
Date d'inscription : 23/05/2008
Re: Quelques poèmes.
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La Poésie
À pas de loup, La Belle,
s’infiltre et tourbillonne,
s’adoucit et s’affine,
se farde et se déguise,
disparaît … puis revient
soudain…
Elle tarabuste alors l’esprit
du matin au soir, et la nuit,
insidieusement, Elle s’accroche
aux battements de cœur,
puis se fait encore insistante
jusqu’à ce qu’on la couche enfin,
mine de rien,
sur un papier elzévirien.
Elle apparaît alors légère, un peu brouillonne…
cent fois on la relit … une dernière fois.
Et là, Elle nous ferre !
Avec le ton on la redit,
on gesticule, on la récite
on la bisse, on la trisse.
On la déclame aussi.
Et puis Elle s’endort dans une anthologie,
LA POÉSIE…
LAMY Jacques
La Poésie
À pas de loup, La Belle,
s’infiltre et tourbillonne,
s’adoucit et s’affine,
se farde et se déguise,
disparaît … puis revient
soudain…
Elle tarabuste alors l’esprit
du matin au soir, et la nuit,
insidieusement, Elle s’accroche
aux battements de cœur,
puis se fait encore insistante
jusqu’à ce qu’on la couche enfin,
mine de rien,
sur un papier elzévirien.
Elle apparaît alors légère, un peu brouillonne…
cent fois on la relit … une dernière fois.
Et là, Elle nous ferre !
Avec le ton on la redit,
on gesticule, on la récite
on la bisse, on la trisse.
On la déclame aussi.
Et puis Elle s’endort dans une anthologie,
LA POÉSIE…
LAMY Jacques
POLYEUCTE- La crèche
- Nombre de messages : 19
Age : 91
Localisation : MARSEILLE
Date d'inscription : 23/05/2008
Re: Quelques poèmes.
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La robe fleurie…
Sonnet
Jacques LAMY
La robe fleurie…
Sonnet
Votre robe fleurie, éployée en corolle,
Le regard envoûtant sous les cils abrité,
Le sourire ambigu d'une célébrité
Offraient de la tendresse au songe-barcarolle.
Cette voix musicale accordant la parole
Tourneboulait mon âme, éprise en vérité,
Pétrifiait ce cœur avec célérité :
Je vous berçais en rêve au chant de rousserolle.
Les cheveux frémissaient, doux baisers du zéphyr,
Se percevait l'émoi dans vos yeux de saphir.
Le temps passait, vibrant, magistrale féerie.
Puis mourut le soleil sur le pourpre chemin,
"Adieu…", me dîtes-vous gentiment de la main :
J'ai vu partir au loin votre robe fleurie…
Le regard envoûtant sous les cils abrité,
Le sourire ambigu d'une célébrité
Offraient de la tendresse au songe-barcarolle.
Cette voix musicale accordant la parole
Tourneboulait mon âme, éprise en vérité,
Pétrifiait ce cœur avec célérité :
Je vous berçais en rêve au chant de rousserolle.
Les cheveux frémissaient, doux baisers du zéphyr,
Se percevait l'émoi dans vos yeux de saphir.
Le temps passait, vibrant, magistrale féerie.
Puis mourut le soleil sur le pourpre chemin,
"Adieu…", me dîtes-vous gentiment de la main :
J'ai vu partir au loin votre robe fleurie…
Jacques LAMY
POLYEUCTE- La crèche
- Nombre de messages : 19
Age : 91
Localisation : MARSEILLE
Date d'inscription : 23/05/2008
Re: Quelques poèmes.
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Un cri…
Je l'aime cette Vie et je l'aime à jamais,
Et je m'accroche ainsi tel un chat de montagne,
À la Vie en cortège aux êtres que j'aimais,
De Provence et de l'Est, mais aussi de Bretagne……
Parfois s'éteint la guerre au coucher du soleil,
A l'aube floréale, au printemps qui m'enchante ;
Je l'oublie un instant dans un songe vermeil :
Quand s'éveille la Paix, c'est "ma" paix que je chante !
Je pense à vous souvent, parias de Delhi,
À vous "blacks" des ghettos et vous fils d'Erythrée
Qui n'êtes que malheurs perçus comme délits,
Quand la misère perd une âme sinistrée…
Je voudrais que mon cri transperce tous les cœurs,
Fasse taire la haine, apaise les consciences,
Nous incite au partage, enfouisse les peurs :
La Vie est cet instant qui meuble nos silences…
Jacques LAMY
Un cri…
Je l'aime cette Vie et je l'aime à jamais,
Et je m'accroche ainsi tel un chat de montagne,
À la Vie en cortège aux êtres que j'aimais,
De Provence et de l'Est, mais aussi de Bretagne……
Parfois s'éteint la guerre au coucher du soleil,
A l'aube floréale, au printemps qui m'enchante ;
Je l'oublie un instant dans un songe vermeil :
Quand s'éveille la Paix, c'est "ma" paix que je chante !
Je pense à vous souvent, parias de Delhi,
À vous "blacks" des ghettos et vous fils d'Erythrée
Qui n'êtes que malheurs perçus comme délits,
Quand la misère perd une âme sinistrée…
Je voudrais que mon cri transperce tous les cœurs,
Fasse taire la haine, apaise les consciences,
Nous incite au partage, enfouisse les peurs :
La Vie est cet instant qui meuble nos silences…
Jacques LAMY
POLYEUCTE- La crèche
- Nombre de messages : 19
Age : 91
Localisation : MARSEILLE
Date d'inscription : 23/05/2008
Re: Quelques poèmes.
.
Scialytique...
Mon corps est sillonné de longs frissons-morsures :
Je recherche un peu d'air traversant un champ bleu...
Le murmure de voix m'enlace et me rassure
Luttant contre la peur dont je ne fais l'aveu...
Captif, robotisé, des pointes me transpercent
Déversent sous la peau des fluides apaisants.
Les "tops" intermittents des moniteurs me bercent.
Des nombres incompris sont cités, déplaisants.
Le temps s'écoule lent et ma gorge s'assèche :
Une compresse humide active mon espoir...
Ma main cherche une main, ne trouve qu'un drap rêche,
Je suis vaincu. L'instant de vie est à surseoir.
······
Mon nom est prononcé... Des taches colorées
Vibrent sous la paupière et dans le flou persistent...
On me parle à nouveau d'espérance dorée :
J'EXISTE !
LAMY Jacques
Scialytique...
Mon corps est sillonné de longs frissons-morsures :
Je recherche un peu d'air traversant un champ bleu...
Le murmure de voix m'enlace et me rassure
Luttant contre la peur dont je ne fais l'aveu...
Captif, robotisé, des pointes me transpercent
Déversent sous la peau des fluides apaisants.
Les "tops" intermittents des moniteurs me bercent.
Des nombres incompris sont cités, déplaisants.
Le temps s'écoule lent et ma gorge s'assèche :
Une compresse humide active mon espoir...
Ma main cherche une main, ne trouve qu'un drap rêche,
Je suis vaincu. L'instant de vie est à surseoir.
······
Mon nom est prononcé... Des taches colorées
Vibrent sous la paupière et dans le flou persistent...
On me parle à nouveau d'espérance dorée :
J'EXISTE !
LAMY Jacques
POLYEUCTE- La crèche
- Nombre de messages : 19
Age : 91
Localisation : MARSEILLE
Date d'inscription : 23/05/2008
Re: Quelques poèmes.
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Allez ! Venez mettre ici vos poèmes classiques ou libres ! On appréciera les ressentis de chacun...
Au boulot !
Allez ! Venez mettre ici vos poèmes classiques ou libres ! On appréciera les ressentis de chacun...
Au boulot !
POLYEUCTE- La crèche
- Nombre de messages : 19
Age : 91
Localisation : MARSEILLE
Date d'inscription : 23/05/2008
Re: Quelques poèmes.
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Un jour nouveau se lève
Un jour nouveau se lève,
alangui dans les ors
d'un ciel en renaissance,
sur de vertes forêts
et le bleu camaïeu des fièvres océanes…
Un jour nouveau se lève,
du bruissement des vents
et chahut des cascades.
Les cris des goélands
percent le grondement titanesque des vagues…
Un jour nouveau se lève,
né des odeurs d'humus,
du parfum de la rose,
des fragrances des bois,
des effluves iodés, autres senteurs marines…
Un jour nouveau se lève,
sur le Monde en fureur
fait de nos cris et larmes,
de volcans palpitants :
un Monde plein de rage et d'humaine folie…
Un jour nouveau se lève.
Et mon cœur en éveil,
de ton cœur à l'écoute,
éprouve un tendre émoi :
tu dors à mon côté, doucement tu soupires…
JACQUES LAMY
Un jour nouveau se lève
Un jour nouveau se lève,
alangui dans les ors
d'un ciel en renaissance,
sur de vertes forêts
et le bleu camaïeu des fièvres océanes…
Un jour nouveau se lève,
du bruissement des vents
et chahut des cascades.
Les cris des goélands
percent le grondement titanesque des vagues…
Un jour nouveau se lève,
né des odeurs d'humus,
du parfum de la rose,
des fragrances des bois,
des effluves iodés, autres senteurs marines…
Un jour nouveau se lève,
sur le Monde en fureur
fait de nos cris et larmes,
de volcans palpitants :
un Monde plein de rage et d'humaine folie…
Un jour nouveau se lève.
Et mon cœur en éveil,
de ton cœur à l'écoute,
éprouve un tendre émoi :
tu dors à mon côté, doucement tu soupires…
JACQUES LAMY
POLYEUCTE- La crèche
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Date d'inscription : 23/05/2008
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