La porte des enfers de Laurent Gaudé
+8
hamnessa
petitepom
Val
deliregirl1
Evelyne
Manu
Liyah
Lisalor
12 participants
Page 1 sur 1
La porte des enfers de Laurent Gaudé
La porte des enfers Laurent Gaudé
Naples, 1980. « C’est là, au coin du vicolo della Pace et de la via Forcella, que tout bascula. D’abord il ne remarqua rien. Il continua à tirer l’enfant par le bras avec la même insistance. Lorsque les passants se mirent à crier, il s’arrêta. Il n’avait pas peur. Il ne comprenait pas. Il contempla autour de lui. Tout était devenu étrange. Il voyait, partout, les bouches des visages grandes ouvertes. Il entendait des cris, une femme avec un sac en osier était à quelques mètres devant lui, à quatre pattes contre une voiture, agitant les pieds comme si une araignée lui montait le long des jambes. Il resta immobile un temps qui lui parut une éternité, puis son corps sembla comprendre et il se jeta au sol. La peur venait de s’emparer de ses muscles, de son esprit, de son souffle. Il entendit des coups de feu. Plusieurs, qui se répondaient. Il avait plaqué son fils au sol, serré contre lui. ». Lorsque la fusillade s’arrête, Matteo découvre que l’enfant est mort. Ce qui se passe ensuite, Matteo et Giuliana, son épouse, ne s’en souviennent pas. Ils ont le sentiment d’être hors de la vie, leur douleur ne connaît pas de repos. Chauffeur de taxi, Matteo erre sans but d’un point à l’autre de la ville, travaillant désormais de nuit pour ne pas voir le monde. Un jour, Giuliana lui demande de retrouver et de supprimer le meurtrier de leur fils. Parce qu’il échoue, elle disparaît. Matteo, de son côté, apprend dans un café où se croisent d’étranges consommateurs qu’il est possible de descendre aux Enfers
Avis aux personnes qui ne sont pas bien dans leur tête pour X raisons, évitée cette lecture et repoussée là à un peu plus tard.
Naples, 1980. « C’est là, au coin du vicolo della Pace et de la via Forcella, que tout bascula. D’abord il ne remarqua rien. Il continua à tirer l’enfant par le bras avec la même insistance. Lorsque les passants se mirent à crier, il s’arrêta. Il n’avait pas peur. Il ne comprenait pas. Il contempla autour de lui. Tout était devenu étrange. Il voyait, partout, les bouches des visages grandes ouvertes. Il entendait des cris, une femme avec un sac en osier était à quelques mètres devant lui, à quatre pattes contre une voiture, agitant les pieds comme si une araignée lui montait le long des jambes. Il resta immobile un temps qui lui parut une éternité, puis son corps sembla comprendre et il se jeta au sol. La peur venait de s’emparer de ses muscles, de son esprit, de son souffle. Il entendit des coups de feu. Plusieurs, qui se répondaient. Il avait plaqué son fils au sol, serré contre lui. ». Lorsque la fusillade s’arrête, Matteo découvre que l’enfant est mort. Ce qui se passe ensuite, Matteo et Giuliana, son épouse, ne s’en souviennent pas. Ils ont le sentiment d’être hors de la vie, leur douleur ne connaît pas de repos. Chauffeur de taxi, Matteo erre sans but d’un point à l’autre de la ville, travaillant désormais de nuit pour ne pas voir le monde. Un jour, Giuliana lui demande de retrouver et de supprimer le meurtrier de leur fils. Parce qu’il échoue, elle disparaît. Matteo, de son côté, apprend dans un café où se croisent d’étranges consommateurs qu’il est possible de descendre aux Enfers
Mon avis : le livre se termine pas un écrit de Laurent Gaudé : "J'ai écrit ce livre pour mes morts...." c'est le moins que l'on puisse dire, pour la suite lire le livre. C'est trés spécial, je suis dubitative, j'ai bien aimé mais pas vraiment. C'est un livre trés noir à l'opposé du soleil des Scortas qui parle de chaleur, de soleil, là c'est la mort d'un bout à l'autre du livre, le funeste avec des êtres tourmentés durant tout le livre.
C'est difficile a digéré. Pourtant il écrit toujours aussi bien.
J'ai bien aimé certains personnages comme le marchand de café, Grace et ce petit monde qui vit dans un bistrot en face de l'église avec ce prêtre qui récupere les âmes en peine.
Avis aux personnes qui ne sont pas bien dans leur tête pour X raisons, évitée cette lecture et repoussée là à un peu plus tard.
je vais quand même mettre un bonne note 8/10 mais ce livre laisse un gout amer dans la bouche
J'attend avec impatience d'autres lecteurs pour avoir vos avis
Lisalor- Le lycée
- Nombre de messages : 1795
Age : 53
Localisation : Haute-loire
Date d'inscription : 22/09/2007
Re: La porte des enfers de Laurent Gaudé
Tu me fais peur Lisalor. J'ai très envie de lire ce livre mais, après ce que tu viens de dire, je ne sais pas si c'est le bon moment
Re: La porte des enfers de Laurent Gaudé
Je me réjouis de le lire bientôt !!! Enfin, on choisira un moment propice ..
Evelyne- Admin
- Nombre de messages : 2209
Age : 52
Localisation : Visé - Belgique
Date d'inscription : 15/09/2007
Re: La porte des enfers de Laurent Gaudé
Manu a écrit:Tu me fais peur Lisalor. J'ai très envie de lire ce livre mais, après ce que tu viens de dire, je ne sais pas si c'est le bon moment
Idem
Depuis qu'il est sorti je le zieute en espérant le trouver à la biblio mais ton commentaire me laisse dubitative
Re: La porte des enfers de Laurent Gaudé
C'est pour ça qu'il fait absolument que vous le lisiez, j'ai hate d'avoir vos avis car je me suis vraiment senti oppréssé
Lisalor- Le lycée
- Nombre de messages : 1795
Age : 53
Localisation : Haute-loire
Date d'inscription : 22/09/2007
Re: La porte des enfers de Laurent Gaudé
tu as un peu saper mon enthousiasme mais bon, comme tu dis il est interessant d'avoir plusieurs avis.
Re: La porte des enfers de Laurent Gaudé
Ce livre à vraiment l'air excellent, le résumé m'attire beaucoup je l'ai mis dans ma Lal. Je dois dire que j'ai déjà plusieurs fois hésité à l'acheté mais vu la Pal qui m'attends encore je préfère attendre un peu. Cela dit je serais ravie de voir vos avis ^^ celui de Lisalor me laisse un peu sur ma faim ^^
Re: La porte des enfers de Laurent Gaudé
Laurent Gaudé est un auteur que j’apprécie car chaque lecture est une surprise, ces écrits sont très différents à chaque livre.
L’histoire tangue de 1980, jour du drame et 2002 jour de vengeance. Si la première période est claire, retraçant un drame quotidien ; la seconde est plus mystérieuse, ésotérique.
Giulana se réfugie dans l’oubli, Mattéo va s’entourer de drôles de personnages, riche en sentiments que la morale chrétienne condamne et enferme en enfer et c’est là que son chagrin va l’entraîner. On parle ici de mort et de douleur mais avec Gaudé, ça devient un conte, deux mots qui ne vont pas ensemble, et pourtant…
Une atmosphère malsaine et latente fait de ce récit un bon thriller psychologique, une histoire originale et intéressant, pas toujours limpide mais il faut se laisser porter par l’histoire qui petit à petit, tout s’éclaire.
Encore une fois, je ne suis pas déçue par Gaudé
L’histoire tangue de 1980, jour du drame et 2002 jour de vengeance. Si la première période est claire, retraçant un drame quotidien ; la seconde est plus mystérieuse, ésotérique.
Giulana se réfugie dans l’oubli, Mattéo va s’entourer de drôles de personnages, riche en sentiments que la morale chrétienne condamne et enferme en enfer et c’est là que son chagrin va l’entraîner. On parle ici de mort et de douleur mais avec Gaudé, ça devient un conte, deux mots qui ne vont pas ensemble, et pourtant…
Une atmosphère malsaine et latente fait de ce récit un bon thriller psychologique, une histoire originale et intéressant, pas toujours limpide mais il faut se laisser porter par l’histoire qui petit à petit, tout s’éclaire.
Encore une fois, je ne suis pas déçue par Gaudé
Re: La porte des enfers de Laurent Gaudé
Je viens de le commencer ce matin, et franchement je suis emballé. Je précise que c'est le premier roman que je lis de cet auteur dont j'ai par ailleurs pas mal entendu parler.
Ludo28- La crèche
- Nombre de messages : 13
Age : 49
Localisation : Eure et Loir
Date d'inscription : 14/10/2008
Re: La porte des enfers de Laurent Gaudé
La Porte des Enfers est un roman sombre, blessant car il touche à une peur qui hante un jour, chaque homme et chaque femme de ce monde : la mort d'un enfant.
Naples, Juin 1980. La vie de Matteo De Nittis et de sa femme Giuliana va basculer. Matteo est chauffeur de taxi et Giuliana est femme de chambre dans un hôtel. De leur amour est né un garçon qui s'appelle Filippo.
Leur vie à tous les trois va se déchirer lorsque Pippo va mourir, victime d'une balle perdue lors d'une fusillade via Forcella.
"Il l'apprit ainsi. Et il ne put rien faire d'autre que de rester debout, inutile et abattu, au milieu de ces hommes à qui la gêne et la compassion faisaient baisser les yeux. Il aurait dû ne pas lui lâcher la main. C'est à cela qu'il pensait. Il n'ay avait que cette idée en lui. Na pas lui lâcher la main. Jamais. Tant qu'il la lui tenait, Pippo vivait. C'est pour descendre de l'ambulance qu'il avait dû la lâcher. Alors, il voulut retourner dans l'ambulance, reprendre la main de Pippo et continuer à la serrer. Il fit deux pas dans la direction du véhicule, mais deux hommes l'empêchèrent de passer. Ils le firent avec un air de tristesse désolée, sans rien dire. Qui étaient-ils ? Pourquoi se mettaient-ilsen travers de son chemin ? Pourquoi est-ce qu'il ne pouvait pas rejoindre son fils ? Est-ce que cela les gênait ? Il devait retourner dans l'ambulance."
Dès lors, Matteo va sombrer, ne souhaitant qu'une chose : se venger et tuer l'homme responsable de la mort de son fils. Il va en perdre sa femme, Giuliana, qui disparaît...
Un soir, alors qu'il est à la recherche du tueur, il va rencontrer une cliente étrange, un patron de café, un professeur sulfureux et érudit et un curé en combat permanent avec le Vatican...
Tous les cinq vivront une aventure hors du commun, dont le but est de descendre aux Enfers et d'en ramener Pippo.
Le roman se déroule sur deux périodes qui s'entrelacent au fil des chapitres : 1980, date du drame et 2002, date à laquelle on retrouve Filippo qui retrouve ses racines et assouvit sa vengeance.
"Nous sommes trois, à nouveau. J'entre avec mon père dans la chambre de ta démence, ma mère. Il tremble comme moi, lui qui n'a jamais failli. Il a peur. Il attend ton regard aimant depuis si longtemps. J'ouvre la porte. Le temps d'un instant, Giuliana, la mort n'existe plus. Nous sommes trois, vivants. La lunière, dans cette chambre de misère, pour quelques secondes, a la blancheur des jours réconciliés. Je suis devant toi et je n'ose plus avancer. Je te regarde. Je te dis : "Je suis ton fils"."
L'histoire que nous raconte Laurent Gaudé a envahie chaque parcelle de mon être, me faisant frissonner, pleurer, crier vengeance, courir...
Le voyage dans le monde d'En-Bas, les Enfers, m'a littéralement transporté au-delà de mes peurs ; car affronter la mort, même au travers des pages si bien écrites, si tamentueuses, est toujours insurmontable.
Mêlant réel et fantastique, ce récit nous emporte dans un voyage éprouvant et entêtant, dont on ne ressort pas indemne. A l'image des bouts de ceux que les mort quittent, nous perdront, nous aussi, dans cette descente aux Enfers, des bouts de nous.
Roman de l'amour et du sacrifice, La Porte des Enfers nous entraîne au-delà de la raison, au seuil du supportable.
Ce livre confirme le talent de Laurent Gaudé et l'inscrit encore plus profondément, dans les grandes pages de la littérature française contemporaine. Ecrit avec brio, cette histoire marquera la lectrice que je suis pour longtemps, pour toujours...
Naples, Juin 1980. La vie de Matteo De Nittis et de sa femme Giuliana va basculer. Matteo est chauffeur de taxi et Giuliana est femme de chambre dans un hôtel. De leur amour est né un garçon qui s'appelle Filippo.
Leur vie à tous les trois va se déchirer lorsque Pippo va mourir, victime d'une balle perdue lors d'une fusillade via Forcella.
"Il l'apprit ainsi. Et il ne put rien faire d'autre que de rester debout, inutile et abattu, au milieu de ces hommes à qui la gêne et la compassion faisaient baisser les yeux. Il aurait dû ne pas lui lâcher la main. C'est à cela qu'il pensait. Il n'ay avait que cette idée en lui. Na pas lui lâcher la main. Jamais. Tant qu'il la lui tenait, Pippo vivait. C'est pour descendre de l'ambulance qu'il avait dû la lâcher. Alors, il voulut retourner dans l'ambulance, reprendre la main de Pippo et continuer à la serrer. Il fit deux pas dans la direction du véhicule, mais deux hommes l'empêchèrent de passer. Ils le firent avec un air de tristesse désolée, sans rien dire. Qui étaient-ils ? Pourquoi se mettaient-ilsen travers de son chemin ? Pourquoi est-ce qu'il ne pouvait pas rejoindre son fils ? Est-ce que cela les gênait ? Il devait retourner dans l'ambulance."
Dès lors, Matteo va sombrer, ne souhaitant qu'une chose : se venger et tuer l'homme responsable de la mort de son fils. Il va en perdre sa femme, Giuliana, qui disparaît...
Un soir, alors qu'il est à la recherche du tueur, il va rencontrer une cliente étrange, un patron de café, un professeur sulfureux et érudit et un curé en combat permanent avec le Vatican...
Tous les cinq vivront une aventure hors du commun, dont le but est de descendre aux Enfers et d'en ramener Pippo.
Le roman se déroule sur deux périodes qui s'entrelacent au fil des chapitres : 1980, date du drame et 2002, date à laquelle on retrouve Filippo qui retrouve ses racines et assouvit sa vengeance.
"Nous sommes trois, à nouveau. J'entre avec mon père dans la chambre de ta démence, ma mère. Il tremble comme moi, lui qui n'a jamais failli. Il a peur. Il attend ton regard aimant depuis si longtemps. J'ouvre la porte. Le temps d'un instant, Giuliana, la mort n'existe plus. Nous sommes trois, vivants. La lunière, dans cette chambre de misère, pour quelques secondes, a la blancheur des jours réconciliés. Je suis devant toi et je n'ose plus avancer. Je te regarde. Je te dis : "Je suis ton fils"."
L'histoire que nous raconte Laurent Gaudé a envahie chaque parcelle de mon être, me faisant frissonner, pleurer, crier vengeance, courir...
Le voyage dans le monde d'En-Bas, les Enfers, m'a littéralement transporté au-delà de mes peurs ; car affronter la mort, même au travers des pages si bien écrites, si tamentueuses, est toujours insurmontable.
Mêlant réel et fantastique, ce récit nous emporte dans un voyage éprouvant et entêtant, dont on ne ressort pas indemne. A l'image des bouts de ceux que les mort quittent, nous perdront, nous aussi, dans cette descente aux Enfers, des bouts de nous.
Roman de l'amour et du sacrifice, La Porte des Enfers nous entraîne au-delà de la raison, au seuil du supportable.
Ce livre confirme le talent de Laurent Gaudé et l'inscrit encore plus profondément, dans les grandes pages de la littérature française contemporaine. Ecrit avec brio, cette histoire marquera la lectrice que je suis pour longtemps, pour toujours...
Malo- La maternelle
- Nombre de messages : 34
Age : 39
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 10/12/2008
Re: La porte des enfers de Laurent Gaudé
quelle belle appréciation, à te lire, moi qui ne connait pas cet auteur (enfin juste de nom) j'ai trés envi de le lire, bravo à toi pour ta communication
annickann- La maternelle
- Nombre de messages : 25
Age : 62
Date d'inscription : 29/01/2008
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|