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Ruling Passion, de Reginald Hill

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Ruling Passion, de Reginald Hill Empty Ruling Passion, de Reginald Hill

Message par sheherazade Jeu 13 Nov - 16:03

Titre français : Une passion dévorante (mais c'est sous toute réserve, car je n'en suis pas certaine)

Une enquête de Dalziel & Pascoe

Ce week-end se présentait plutôt bien pour Peter Pascoe, même s'il avait dû le retarder d'un soir. Censé partir le vendredi pour rejoindre ses amis avec Ellie, sa petite amie, il a été retardé par son supérieur, Andrew Dalziel qui estime que les enquêtes passent avant la vie personnelle, or ils ont une enquête difficile sur les bras.
Heureusement, le samedi Peter et Ellie rejoingnent leurs amis Colin & Rose qui se sont installés dans un cottage dans un pittoresque village des Cotswolds et ils proposent une « grande réunion » de la bande de six copains d'université. Bien qu'ils ne se soient jamais vraiment perdus de vue, chacun s'en était allé de son côté et là, Peter se réjouit de revoir les quatre autres.

Lorsqu'Ellie et lui arrivent au cottage, ce qui les attend est une situation qu'ils n'auraient pu imaginer dans leurs pires cauchemars : ils retrouvent les cadavres de Rose et des deux autres amis baignant dans leur sang, tués à la carabine. Et aucune trace de Colin.

Les conclusions de la police sont simples : c'est le mari le coupable.
Peter et Ellie ne peuvent croire à cette solution, mais Peter étant témoin dans l'affaire, il n'a guère le droit de participer à l'enquête, ce qui le frustre particulièrement car il veut innocenter son copain.

Après un week-end cauchemardesque, entre interrogatoires du superintendant local et des rencontres inopportunes avec journalistes, voisins et autres locaux, Pascoe et Ellie retournent dans le Yorkshire.
Peter reprend l'enquête sur laquelle Dalziel et lui travaillent depuis des mois sans avoir le moindre indice valable : des vols sont commis dans des demeures aisées, en l'absence des habitants, mais l'un de ces vols a été accompagné d'un meurtre, celui d'un vieux voisin venu s'occuper des plantes.
Lorsqu'ils ont un indice, ils n'ont aucune preuve pour arrêter un éventuel suspect.

De plus, Pascoe ne parvient pas à se détacher de ce qui s'est produit dans les Cotswolds et il enrage de ne pouvoir se mêler de l'enquête. Ses questions, ses suggestions sont systématiquement balayées par le policier chargé de l'affaire.
Pourtant, Pascoe a décidé de retrouver son ami Colin, et ses soupçons vont s'avérer exact : il retrouve le cadavre de Colin près du ruisseau au bas de la propriété, près des bois. Colin a aussi été tué à la carabine, après avoir pris la fuite, blessé, sans doute afin d'aller chercher de l'aide.

Entre les obligations de l'enquête sur la mort de ses amis en tant que témoin et celles de son enquête en cours, Peter Pascoe perd un peu de son calme, mais même s'ils sont complètement différents, son supérieur écoute toujours ses suggestions d'une oreille intéressée. Et soudain, par le plus grand des hasards – ce qui est souvent le cas dans une enquête – Pascoe découvre un indice dans son enquête présente qui pourrait bien avoir des ramifications avec ce qui s'est passé dans les Cotswolds.

Le tandem « Dalziel & Pascoe » est connu des amateurs de séries télévisées policières.
En français, la série s'intitule « Inspecteurs associés ».
Mais bien avant de devenir une série télévisée, le tandem était en vedette dans les romans policiers de Reginald Hill.

Andrew Dalziel et Peter Pascoe sont des hommes que tout sépare : leur éducation, leur manière de vivre.

Andy Dalziel est aussi impulsif et colérique, que Peter Pascoe est procédurier.

Si Pascoe, d'abord sergent, puis passé inspecteur, est un homme cultivé, attaché à sa vie de famille, respectant certains principes, Dalziel est véritablement une caricature du policier issu de la e ouvrière : vulgaire, rustre, mysogyne et misanthrope, sans nuances.

Comme beaucoup de ses collègues en littérature policière, Dalziel boit trop, mange mal, a un fameux problème de poids, se moque des procédures – la fin justifiant les moyens ; il n'a aucun respect pour la vie privée de ses subordonnés et Pascoe, dévoué à son travail, en fait les frais, au détriment de son foyer.

Quant à la compagne de Pascoe, elle ne trouve pas exactement grâce aux yeux de Dalziel : d'abord elle est une femme, ce qui est déjà un défaut majeur, mais qui plus est elle est une femme avec un cerveau et elle s'en sert !
Inutile de dire que leurs relations tendues provoquent souvent un malaise chez Peter Pascoe.

D'autant plus que Dalziel n'ayant pas d'autre vie que son travail (sa femme l'a quitté depuis bien longtemps), il conçoit mal que d'autres en aient une.

Comme toujours, le tandem fonctionne sur la loi des contrastes, un peu comme Morse et Lewis à qui Dalziel et Pascoe m'ont beaucoup fait penser.
Tout comme Morse, Dalziel adore passer par le pub en faisant payer son sergent, pour lequel il n'a que peu de respect, du moins en apparence.

Parfois j'ai presque eu une impression de plagiat concernant les personnages uniquement, je m'empresse de l'ajouter.
Néanmoins la comparaison avec Morse s'arrête aux traits de caractère, aux problèmes pondéraux, Dalziel n'a aucune inclinaison pour la musique ique, l'opéra et les grands iques de la littérature, sans parler de la poésie.

Dalziel se rengorge d'être issu de la classe ouvrière et d'avoir grimpé les échelons par son travail ; il est cependant conscient que l'avenir de la police se situe du côté de jeunes hommes comme Peter Pascoe, ayant plus de tact et de meilleures manières.
De plus, il se ferait tuer plutôt que de le reconnaître, il apprécie les qualités de raisonnement de Pascoe et son acharnement à trouver des preuves pour étayer ses soupçons.

« Ruling Passion » est la troisième enquête de la série qui en compte 23. Une réédition des enquêtes a commencé depuis quelque temps et je trouve que c'est une excellente idée, car c'est toujours agréable de commencer une série policière par son début, afin de faire la connaissance des personnages, de leurs vies, leurs antécédents.

La réédition ne commence qu'à partir de cette enquête-ci, qui démarre sur des chapeaux de roue, avec la découverte du meurtre des amis de Pascoe et sa compagne.
Le roman est « coupé » en trois tranches, dont ce drame atroce, sans explication puisque tout le monde a été massacré à la carabine, est la première partie.

Ensuite, dans le deuxième partie, l'intrigue se ralentit, lorsque le jeune policier retourne à ses occupations, retrouve le superintendant Andrew (Andy) Dalziel, l'un des policiers les plus grossiers - au point que c'en est caricatural - de l'histoire des romans policiers.

Cette deuxième partie montre tout le côté fastidieux d'une procédure policière, les coups de téléphone à donner un peu partout, des indices sur une scène de crime qui aboutissent parfois, mais pas toujours, sans oublier les journalistes qui aiment à faire les gros titres sur l'incompétence de la police.

Dans la troisième partie, Pascoe est intrigué par certains détails de son enquête qui le ramèneraient éventuellement au crime de ses amis, mais sans aucune certitude. Malgré le feu vert de son supérieur, le superintendant dans les Cotswolds n'a absolument pas envie de coopérer, ce qui n'améliore pas vraiment les bonnes relations entre policiers de régions différentes.
sheherazade
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