Les autres, d'Alice Ferney

Mon dernier coup de coeur de l'année 2007 !



Théo fête ce soir ses vingt ans, et rien ne devrait troubler ce moment de convivialité et de réjouissances. Rien sinon le jeu de société qu'il reçoit en cadeau, qui se propose de dévoiler à chacun la façon dont les autres le perçoivent, et donc de remettre en cause l'idée qu'il se faisait à la fois de lui-même et de la force des sentiments réciproques l'attachant à ses proches. Au fil de la partie, le jeu devient le révélateur de secrets de famille jusqu'ici soigneusement occultés par la honte, la déception ou la souffrance et nul ne sortira indemne de cette soirée. L'occasion d'évoquer les liens de la fratrie, de l'amitié ou de l'amour naissant.

Un livre particulier, introspectif qui m'a quelque peu troublée, perturbée et qui peut déranger. Un livre qui plonge au coeur de l'esprit humain ainsi qu'au plus profond de soi.
C'est difficile d'imaginer que les autres nous perçoivent d'une manière parfois différente de ce nous sommes réellement ou ne sommes-nous tout simplement pas comme nous le pensons mais plutôt comme les autres nous perçoivent ... ou encore qui sont les autres pour nous percevoir sans savoir ...
En trois partie, un temps pour les pensées intérieures de chacun sous la forme du "je", un temps pour les mots et les dialogues entre les protagonistes, et un temps pour les propos rapportés sous la forme narrative.
Les trois parties se complètent, se chevauchent.. ce qui permet de dévoiler les dernières révélations au fur et à mesure.
L'auteur nous livre des personnages riches, touchants dans un huis clos humain, pathétique, sincère et passionnant.
La narration poétique se prête parfaitement à l'atmosphère du livre, l'écriture est élégante et pourtant, la lecture a parfois certaines redondances qui penvent nuire à l'histoire initiale.

Vous l'aurez compris, j'ai vraiment apprécié ce livre, pourtant je peux comprendre que ce livre ne puisse plaire à tout le monde. Et je n'en dirai pas plus car ce serait gâcher toute la subtilité de ce livre.

je l'avais noté celui-çi , sais-tu s'il est sorti en poche?

Il sort en poche très bientôt, en Janvier Petitepom !!

cool, je vais l'acheter .

oui ce livre a l'air sympa! Il me dit bien

Ce livre doit être un de mes coups de cœur du moment comment expliquer l’intensité des phrases et des écrits de l’auteur. Elle a décrit si justement la condition humaine, les sentiments et les réflexions de ces personnages reflètent tellement la réalité c’est hallucinant. Ce livre est une petite merveille. Il se décompose en trois parties, la première traite des pensées des personnages et tout les non-dits et les sentiments cachés que l’on garde pour nous, ainsi que la façon dont chaque personnage se voit et voit les autres ou les événements. La deuxième partie concerne les choses dites et qui souvent ne reflète pas forcément ce que l’on pense ou ce qu’on l’on voudrait dire, cela permet aussi de voir la vision que « les autres » ont de nous, ce qu’ils se figurent à notre propos et aussi le reflet de l’image que l’on veut donner. La troisième partie peut être celle que j’ai trouvé la moins intéressante ce sont les choses rapportés, c'est-à-dire le point de vu qu’une personne extérieur à l’histoire porterai sur cette réunion. J’ai vraiment bien aimé ce livre et j’ai hâte de découvrir d’autres livres de cet auteur en espérant qu’ils soient aussi fouillés et intenses que celui-ci. Le jeu ici permet en fait de soulever un problème majeur de notre société, la place que la vision des autres occupe dans notre vie. Certains n’en tiennent pas compte et s’en moque complètement, d’autres se voilent la face et croit donner une image meilleur que ce qu’elle est vraiment mais de toute manière personne ne reflètent réellement ce qu’il est en réalité, tout le monde a toujours des facettes cachées ou des secrets et je pense que c’est ce message que l’auteur a voulu faire passer. Un véritable coup de cœur pour ce livre.

Avec ce roman, Alice Ferney prouve que personne n’a jamais toutes les clés en main pour comprendre une situation, un comportement ou une autre personne, aussi proche soit-elle. Et en cela, ce roman est très subtil et habilement construit.

Un des principaux reproches que j’ai pu lire à l’égard de ce roman est le caractère répétitif des scènes d’une partie à l’autre du récit. Je ne suis pas d’accord. Selon moi, chaque partie apporte des détails et des éclairages supplémentaires, qui font que la situation s’enrichit et évolue au fur et à mesure qu’on avance dans le roman. Et je n’ai pas été gênée par la redite de certaines scènes, vu qu’elle permettait à la romancière de démontrer qu’on ne connaît jamais quelqu’un ou que la vision qu’on a d’une scène ou d’une personne est subjective et dépend de nombreux facteurs. J’ai trouvé cela brillant. L’écriture d’Alice Ferney sert cet exercice. Elle est fluide et faite de phrases courtes, qui frappent juste. J’en ai relevées certaines qui m’ont vraiment plu.

Malheureusement, j’ai trouvé que le roman souffrait de certaines longueurs, surtout dans la première partie. Et la dernière partie me semble plus obscure. je n’ai pas très bien saisi qui est sensé être le narrateur et rapporter les pensées, parfois très intimes, des différents protagonistes. Passe-t-on de l’un à l’autre? Ou est-ce un narrateur externe et neutre, comme dans la deuxième partie?

A part ces quelques réserves, ce roman m’a convaincu tant par la construction que par le message qui en ressort. Original et brillant.

Ouhla ! Un de plus sur ma LAL !
Outre tous vos commentaires (que je n'ai pas lu en entier pour pas gâcher la surprise) le résumé me tente beaucoup !

Oui vas y Melo il est génial