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Le soleil des mourants de Jean-Claude Izzo

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Le soleil des mourants de Jean-Claude Izzo Empty Le soleil des mourants de Jean-Claude Izzo

Message par hamnessa Ven 11 Juil - 16:08

Le soleil des mourants de Jean-Claude Izzo 5125BJ3J9TL._SL500_AA240_

Présentation de l'éditeur
Lorsque les pompiers évacuent le corps de Titi, son seul vrai copain de galère mort sous un banc de la station Ménilmontant, Rico décide de foutre le camp. De quitter Paris, pour le Sud. A mourir autant mourir au soleil. Dans l'hiver glacial, Rico rumine l'échec de sa vie. Son divorce. Son fils, Julien, qu'il n'a plus le droit de voir. L'engrenage qui l'a jeté à la rue. Sur la route, Rico croisera Félix, qui " tape le ballon ", ne parle presque plus, a perdu la notion du temps. Et puis Mirjana, une jeune Bosniaque paumée, fauchée, prostituée pour survivre, dit-elle, puisqu'elle est déjà morte. Et puis d'autres, eux aussi vaincus par la vie. A Marseille, il voudrait revoir Léa, le premier amour de sa jeunesse. Qui a dit que l'espoir est au bout du chemin ?

mon avis à venir car en cours de lecture...
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Le soleil des mourants de Jean-Claude Izzo Empty Re: Le soleil des mourants de Jean-Claude Izzo

Message par hamnessa Mer 16 Juil - 13:45

Dès les premières pages de son roman, Jean-Claude Izzo nous plonge dans un monde où explosent la solitude, la souffrance et la détresse. C’est le monde des SDF, les laissés-pour-compte de notre société, qui vivent et meurent dans la rue comme des chiens abandonnés.

C’est par la mort de Titi, dans une station de métro, que commence le roman : « Il se faufila derrière la rangée de chaises en plastique, s’allongea sur le côté, la tête face au mur, puis il ramena le col de son manteau sur sa tête et ferma les yeux. L’hiver qui était en lui l’emporta ».

Rico, le copain de Titi, décide alors de quitter Paris : « A crever, autant crever au soleil » ; pour lui c’est l’évidence même, il finira comme Titi. La mort de son copain fait ressurgir des pans entiers de son passé qu’il résume d’un seul mot : échec ! son divorce, la perte de son boulot, le chômage, la rue où l’on traîne, les bars, l’alcool et puis pour finir l’expulsion de son appartement. Et puis c’est l’engrenage : la certitude qu’on ne pourra jamais s’en sortir, la résignation, la honte quand il faut tendre la main pour pouvoir manger, l’alcool qui permet d’oublier, le regard des autres qui dit la pitié ou l’indifférence, le vide, le rien…

Avant de prendre la route de Marseille où il a des souvenirs, Rico fait un détour par Rennes, pour voir une dernière fois son fils Julien ; mais cette dernière rencontre est celle qui fait le plus mal : son fils refuse de l’embrasser, son fils, le seul qu’il ne peut oublier, le seul dont il a gardé la photo.


« Le soleil des mourants » est le dernier livre de Jean-Claude Izzo qui est mort à Marseille peu de temps après la parution de son livre.
Pour la dernière fois Jean-Claude nous met, nous lecteurs, face à la barbarie de notre monde : un monde où les exclus sont abandonnés à leur sort, sont privés de toute dignité, connaissent l’humiliation quotidienne et n’ont qu’une porte de sortie : la mort dans le caniveau. Ce n’est pas notre pitié que Izzo a voulu faire naître, mais seulement une prise de conscience de cette triste et révoltante réalité.


Voici une interview de l'auteur que j'ai trouvé très intéressante:
Entretien paru dans Paris Match (21/10/1999) à propos du "Soleil des Mourants " par Sylvie Santini
Un de vos titres de chapitre annonce : "Les souvenirs, c'est juste bon pour pleurer." Et, votre livre, avec ses malheureux SDF, bon pour pleurer ?
IZZO: J'ai voulu écrire sur nos peurs. La misère nous angoisse. En racontant la déchéance d'un homme qui tombe à la rue, j'essaie de lui rendre son humanité : de montrer qu'il est comme nous .
Pour écrire l'histoire de Rico, ex-cadre à la dérive après le lâchage de sa femme, avez-vous plongé dans l'abîme des exclus?
IZZO: Je n'ai pas fait un travail journalistique à la Hubert Prolongeau, dont je me suis inspiré au demeurant. J'ai rencontré des sans-abri à la gare Saint-Charles, à Marseille, qui est un gros centre d'accueil, mais tout ce que je raconte-le dégoût de faire la manche, par exemple, l'alcoolisme, les problèmes d'hygiène...-, je l'ai puisé dans des bouquins. Et j'ai essayé de l'exprimer d'un point de vue sentimental : d'entrer par le coeur dans le coeur d'un autre.
Votre livre est un condensé de tous les drames de cette fin de siècle. Rico croise une prostituée bosniaque, un clandestin algérien. Est-ce un nouveau filon d'inspiration ?
IZZO: J'écris sur ce qui m'angoisse : la misère devant notre porte, celle du type à qui je donne quand je vais à la poste, mais qui ne me reconnaît pas d'une fois sur l'autre, parce qu'il est ailleurs... Celle aussi, beaucoup plus lointaine, du Kosovo ou du Timor. Tout cela nous émeut un moment, et puis on oublie. Je n'écris pas là-dessus pour mon plaisir, mais parce que ce présent-là, quand on aime la vie, est insupportable.
Pourquoi, dans ce cas, ne pas signer des pétitions comme d'autres artistes?
IZZO: Je ne suis pas un grand pétitionnaire. J'ai signé pour les sans-papiers au début. Je le fais parfois pour des causes qui me paraissent justes.
Vous considerez-vous comme un écrivain engagé ou juste comme un type qui raconte des histoires?
IZZO: J'écris sur ce qui me tient à coeur. Pas pour la gloriole en tout cas, vu l'âge auquel j'ai commencé. Mon premier livre, "Total Khéops", je me le suis offert pour mes 50 ans ! Je l'ai fait, parce qu'il manquait un vrai roman sur Marseille. Depuis, j'avance par défis successifs. Est-ce que je suis capable d'écrire un deuxième policier ? Ce fut "Chourmo". Est-ce que je peux écrire un roman qui ne soit pas un polar et qui se passe quand même à Marseille ? Ce fut "Les marins perdus". "Le soleil des mourants" est une fiction qui ne se déroule pas uniquement à Marseille... Autre gageure.
Et après ? On dit que vous êtes long à produire...
IZZO: Rien ne dit que je ne retournerai pas au roman policier. Dans un an ou plus... Il faut le temps qu'une histoire s'impose dans la tête.
Mais comment ferez-vous, maintenant que vous avez tué votre détective Fabio Montale ? Pepe Carvalho, le héros de Montalban, à qui on vous compare souvent, est toujours en vie !
IZZO: Justement, il lasse un peu, non? Je sais que mes lecteurs regrettent : ils m'écrivent que Montale était leur ami. A moi d'avoir le génie d'en inventer un autre plus jeune peut-être, plus proche du Marseille d'aujourd'hui.
Ne craignez-vous pas, à votre tour, après une gloire si rapide, de susciter des déçus d'Izzo? "Solea" était rythmé par le tempo de Miles Davis; dans le dernier, les héros chantent Brel, Renaud, Souchon ou Bashung...
IZZO: Je crois user d'une écriture serrée, dans tous les cas. Mais le fond impose un son différent. Le style vient de l'histoire qu'on raconte. Ici, j'ai voulu que mon héros ne soit en rien identifiable à moi. Quant au risque de décevoir, aucun n'écrivain n'y échappe. Moi même, il y a des auteurs dont je suis fan et dont je n'aime pas toutes les oeuvres.
Quels sont vos écrivains fétiches, en dehors de Giono et de Louis Guilloux, qui sont vos références avouées?
IZZO: J'aime bien Luc Lang et Jean Echenoz qui est un vieux pote. Certains de ses livres pourtant m'ont ennuyé. Mais mon modèle absolu n'est pas français : c'est l'américain Jim Harrison.
Pensez-vous que vous avez une chance d'être lu par un des "mourants" que vous décrivez?
IZZO: Il paraît que ceux des sans-abri qui avaient dans leur vie antérieure l'habitude de lire, piquent parfois des livres à l'étalage. Peut-être cela arrivera-t-il... Mais la vraie question qui m'angoisse est la suivante : peut-on continuer comme ça ?
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Message par odile Mer 16 Juil - 14:52

Je suis très attirée par ce livre, je ne connais pas du tout cet auteur mais j'ai très envie de le découvrir.

Merci pour cette présentation hamnessa.
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