(TRF OK ) William Boyd

William Andrew Murray Boyd est né le 7 mars 1952 à Accra, Ghana. Il fait ses études à l'université de Glasgow, au Gordonstoun School, et à Oxford, au Jesus College. Après ses études, il enseigne la littérature à Oxford. C'est à cette époque qu'il publie son premier roman Un Anglais sous les Tropiques.
Il fut critique télé pour le magazine New Statesman, de 1981 à 1983, et il a également écrit de nombreux scénarios de téléfilms.
Il est depuis 1983 membre de la Société Royale de Littérature.
Il est marié et partage sa vie entre le Sud-Ouest de la France (Dordogne) et Londres.


Romans

Un Anglais sous les Tropiques (1984), adapté au cinéma en 1994
Comme Neige au Soleil (1985)
La Croix et la Bannière (1986)
Les Nouvelles Confessions (1988)
Brazzaville Plage (1991)
L'Après-Midi Bleu (1994)
Armadillo (1998)
A Livre Ouvert (2002)
La vie aux Aguets (2007)

Nouvelles

La Chasse au Lézard (1990)
Le Destin de Nathalie X (1996)
Visions Fugitives (1997)
La Femme sur la Plage avec un Chien (2005)



j'ai lu ses 3 derniers romans, et j'aime beaucoup, surtout "à livre ouvert" qui est excellent. un résumé de ce livre : Avec "A livre ouvert", William Boyd retrouve en 520 pages l'esprit des "Nouvelles Confessions", grand succès public de la fin des années 80. On pourrait dire que, dans une époque saturée d'autofiction, Boyd pratique l'hétéro-roman : en écrivant à la première personne le journal fictif d'un romancier qui n'a jamais existé, il ne tourne pas autour de son nombril, mais invente celui d'un autre. Son personnage, Logan Mountstuart (1906-1991), est supposé avoir tenu pendant sept décennies des carnets intimes, couvrant un temps qui va des gramophones aux CD, des biplans à la navette Discovery, de Lloyd George à Margaret Thatcher. Cela définit le projet : écrire un tombeau romanesque du XXe siècle ... Tout au long du livre, des événements héroïques sont décrits par Mountstuart sur un ton incertain, dolent, tourmenté : en plaquant ainsi une conscience malheureuse sur un schéma picaresque, Boyd donne une clé pour lire le XXe siècle. "A livre ouvert" est ainsi un roman postmoderne habité par une sorte d'impuissance généreuse : puisque ce siècle-là a été vécu par de plus grands que nous, semble dire Boyd, réinventons son histoire depuis notre fauteuil, avec une télécommande qui nous montrera Guernica et le Blitz, James Joyce et les Kennedy.



Je viens de terminer "la vie aux aguets" et j'ai passé un très bon moment. en voici un résumé :Pendant la canicule de l'été 1976, dans la campagne oxonienne, une jeune femme rend visite à sa mère, dont les propos la désarçonnent. Que penser en effet quand votre mère si anglaise, si digne vous annonce tout de go qu'elle n'est pas Sally Gilmartin mais Eva Delectorskaya, une émigrée russe et une ex-espionne de haut vol ? Et pourtant Ruth Gilmartin doit s'y résoudre : tout est vrai. Depuis trente et quelques années, pour tenter de retrouver la sécurité, voire sauver sa peau, Sally-Eva a échafaudé avec soin le plus vraisemblable des mensonges. Au fil de la lecture du mémoire que lui remet sa mère, Ruth - revenue d'une Allemagne agitée (Rote Armee Fraktion, etc.) terminer sa thèse à Oxford et y élever son petit garçon -, voit sa vie basculer. À qui se fier ? À personne justement, comme le voulait la règle numéro un du séduisant et mystérieux Lucas Romer qui a recruté Eva en 1939 pour les services secrets britanniques. Mais Ruth comprend. Si Eva se découvre maintenant, c'est qu'elle a besoin de l'aide de sa fille pour accomplir sa dernière mission : régler une fois pour toutes son compte à un passé qui, du Nouveau-Mexique à un petit village de l'Oxfordshire, s'acharne à vouloir rattraper une vie, déjà depuis longtemps, habitée par la peur.


et pour finir un de ses autres livres que j'ai lu et aimé : Armadillo
En exergue, l'auteur indique la définition du titre: Armadillo signifie littéralement "petit homme armé". C'est sans doute ainsi que se voit le héros du roman avant que tout ne bascule. D'origine modeste, expert chargé d'évaluer les sinistres pour une compagnie d'assurances, Lorimer Black, blindé, intimide les clients et les dédommage avec des indemnités ridicules comparées au coût réel des dégâts. Seulement un matin d'hiver, il trouve l'homme avec qui il avait pris un banal rendez-vous pendu au milieu des décombres de son usine. Licencié, Lorimer perd ses amis et le sommeil. Il se sent soudain désarmé au milieu du cynique, malhonnête et avide Londres post-thatchérien avec ses nouveaux riches arrogants et ses vestiges d'escroqueries immobilières. Comédie tissée d'ironie, peinture cruellement fidèle de notre fin de siècle, Armadillo présente aussi un personnage émouvant, en qui on retrouve les besoins bien humains de sécurité et d'amour.