CL Automne 08 : La bâtarde d'Istanbul, de Elif Shafak

Chez les Kazanci, Turcs d'Istanbul, les femmes sont pimentées, hypocondriaques, aiment l'amour et parlent avec les djinns, tandis que les hommes s'envolent trop tôt - pour l'au-delà ou pour l'Amérique. Chez les Tchakhmakhchian, Arméniens émigrés aux États-Unis dans les années 1920, quel que soit le sexe auquel on appartient, on est très attaché à son identité et à ses traditions. Le divorce de Barsam et Rose, puis le remariage de celle-ci avec un Turc nommé Mustafa suscitent l'indignation générale. Quand, à l'âge de vingt et un ans, la fille de Rose et de Barsam, désireuse de comprendre d'où vient son peuple, gagne en secret Istanbul, elle est hébergée par la chaleureuse famille de son beau-père. L'amitié naissante d'Armanoush Tchakhmakhchian et de la jeune Asya Kazanci, la « bâtarde », va faire voler en éclats les secrets les mieux gardés...

Mon avis : J'ai bien aimé ce livre qui nous entraîne dans la belle ville d'Istanbul avec ses personnages hauts en couleur et ses deux familles que tout oppose mais qui se rapprochent grâce à l'amitié qui va unir les deux adolescentes, Asya "la bâtarde" turque et Armanoush l'Arménienne.
Bien sûr on y parle du génocide arménien mais aussi de la recherche de l'identité et des origines. Et puis on est enchanté par l'ambiance légère qui règne au sein de la famille turque avec ses rites et ses secrets.

Note de l'Editeur : Avec ses intrigues à foison et ses personnages pour le moins extravagants, La Bâtarde d’Istanbul pose une question essentielle: que sait-on vraiment de ses origines? Elif Shafak, écrivain engagé et n’utilisant pas la langue de bois, demande à son peuple d’affronter enfin son histoire, en particulier le génocide arménien et le massacre des Kurdes. Elle a le sens du récit, un humour féroce et un talent incontestable pour enchevêtrer la comédie au drame, le présent au passé. La Bâtarde d’Istanbul est donc une réussite romanesque, et un plaidoyer contre l’injustice, la bêtise et la haine.

Voici l’histoire de deux familles dans les dernières années du XXe siècle. L’une, les Kazanci, est turque et vit à Istanbul; la seconde, arménienne, les Tchakhmakhchian, s’est installée à San Francisco après le génocide. Chez les Kazanci, les femmes sont de grandes amoureuses, des hypocondriaques ou des fortes en gueule, et les hommes n’atteignent pas les quarante ans. Chez les Tchakhmakhchian, on est prude, religieux, sans imagination, frileux en tout, excepté Rose qui abandonne son époux pour se remarier avec un… Turc. Lorsque la fille de Rose, Armanouch, se rend à Istanbul pour y rencontrer la famille de son beau-père, elle se lie d’amitié avec la plus jeune des Kazanci, Asya, celle que l’on appelle la «bâtarde». Au cours du séjour d’Armanouch beaucoup de secrets seront mis à nu, et pas des moindres: inceste, rapt d’enfant, identité volée. Un meurtre conclura les révélations. Et la vie continuera.

Merci pour ce titre, je note.

Le CL Autmone 2008 vient de sélectionner ce livre : La bâtarde d'Istanbul, d'Elif SHAFAK.

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Il n'y a pas de délai limite pour lire ce livre, mais bien entendu, pour les personnes l'ayant plébiscité, l'idéal serait de le lire dans le trimestre en cours.

Bonne lecture à toutes et tous.

La Turquie est un pays coincé entre l’Orient et Occident, libéré des pressions religieuses. J’ai été surprise dès les premières pages de découvrir, une Turquie aussi moderne, cela m’a permit de voir au delà de mes préjugés.
En effet l’histoire commence quand Zeliha veut se faire avorter, nous découvrons une jeune fille très contemporaine pourtant issue d’une famille turque traditionnelle ; l’ambiance à la maison est chaleureuse mais aussi étouffante ; entouré que de femmes, c’est un tourbillon de saveur et d’odeurs.
L’histoire de Amy, cette américaine issu d’une famille Arménienne obligée de fuir la Turquie nous remémore de la souffrance d’un peuple opprimé. Le récit de ces deux jeunes filles est la rencontre de la même culture vu de manière différente : Asya veut affirmer sa modernité alors que Amy recherche ces racines turques.

Les références culturelles, culinaires et historiques en font un livre instructive avec un coté burlesque très agréable à lire. C’est un roman chaleureux que je regrette de quitter si vite, on a envie de s’asseoir à table avec cette famille turque.

Ce livre va prendre un place d’honneur dans ma biblio au coté de « L’ombre du vent », « ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » et « les piliers de la terre », des livres qui ont un plus.

Tu donnes encore plus envie de le lire Petitepom. Je dois lire des livres qu'on m'a prêté, mais dès que c'est fait, je le commence, tu m'as mis l'eau à la bouche

Bien j'ai compris + 1 pour mes achats vu que le bibliothéque vers chez moi ne l'a pas

Il faut vraiment que je me l'achètes celui-la ! Il est en priorité dans mes achats !

j'ai adoré l'ambiance de ce livre, j'espère qu'il vous plaira à vous aussi

Je vais le commencer ce soir.

J’ai ressenti un pur bonheur pendant cette lecture. Non seulement pour les personnages, mais aussi pour le dépaysement qu’elle m’a procuré. Je n’ai pas l’habitude de lire des romans qui se déroulent en Turquie, ou au Moyen-Orient. L’écriture de Elif Shafak, vivante et colorée, m’a beaucoup plu. Elle fait véritablement vivre Istanbul dans notre imagination. Et enfin, elle aborde de manière intelligente un sujet sensible dans l’histoire de la Turquie. Elle a d’ailleurs fait l’objet de poursuites judiciaires en Turquie, mais elle a finalement été acquittée. L’auteur évoque surtout la question des origines et de l’identité, que ce soit Asya, qui ne connaît pas son père ou Armanoush qui a besoin de venir en Turquie, pour se sentir plus proche de sa famille arménienne, en revenant sur les lieux où ses grands parents ont vécu et d’où ils ont été chassé. Elle raconte aussi une belle histoire d’amitié et de liens entre les peuples !

J'ai terminé le livre hier et j'ai beaucoup aimé. L'histoire est très agréable a lire et on est vite plongé dans l'ambiance du livre. j'ai beaucoup aimé la dimension historique du roman ainsi que la quête de l'identité qui est un thème qui m'intéresse beaucoup. Plus trivial mais tout aussi plaisant j'ai bien apprécié les références culinaires ainsi que les allusions a de nombreux mets sucrés. On note aussi que tous les titres des chapitres (sauf le dernier bien sur) ont des noms d'alimentation et plus précisément des noms de choses sucrées hmmmm..
Les personnages sont très attachants surtout dans la famille turque, les tantes ont toutes une personnalité propres. Cela a déjà été dit mais j'ai aussi bien apprécié la dimension merveilleuse avec les Djinns et la divination.
Donc pour conclure un roman a lire vraiment si on veut passer un bon moment avec une bonne dose de dépaysement et des questions universelles telles que la recherche de l'identité culturelle ou le fait d'être coincé entre deux cultures radicalement différentes.

Je l'ai fini ce week-end, et bien que l'histoire m'ait plu, je ne suis pas aussi emballée que mes prédécesseuses (<=bah quoi??? Y'a que des filles par ici pour l'instant )

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire (quand il y a des noms étrangers, ça me fait toujours ça ) et ça ne m'a paru vraiment intéressant que lorsque les deux jeunes filles / héroïnes (bien qu'il y en ait beaucoup plus dans ce roman!) deviennent plus âgées... Leur amitié m'a beaucoup plu, et tout le blabla autour aussi, les tantes sont parfois très drôles!
Je me suis douté assez vite des révélations qu'on allait nous faire, mais je me suis laissée portée par le fil de l'histoire...

En bref, une jolie histoire d'amitié, un roman qui mèle historique et féérie (pas facile d'aborder un sujet aussi brulant que l'Arménie...) et plein de cuisine!!! Une très bonne histoire

Un livre que j'ai beaucoup aimé, sans pour autant le classer dans mes coups de coeur.
Les nombreux personnages hauts en couleur, attachants, fragiles et drôles m'ont séduite. Un livre particulièrement "féminin" et une belle histoire d'amitié mêlant saveur, dépaysement et identité culturelle.
Seul petit regret, comme l'a dit Lisalor je crois, un peu trop romancé à mon goût. Je ne vais pas m'étendre plus sur le sujet car tout a déjà été dit.
Un très bon moment de lecture.