Rentrée littéraire 2007
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Rentrée littéraire 2007
Hello
Au mois de septembre, ce n'est pas que la rentrée des classes, c'est aussi la rentrée littéraire.
Selon le magazine Lire, plus de 700 nouveaux ouvrages envahiront les librairies ce mois ci. Impressionant, non ?
Je ne sais pas si cela vient de moi, mais j'ai l'impression que cette rentrée ne nous offre rien de bien folichon.
Outre le nouveau Nothomb, le nouvel Olivier Adam, ou encore le dernier de Phillipe Claudel ( 3 ouvrages que je lirais certainement ... plus tard ), un titre m'attire particulierement :
La physique des catastrophes, de Marisha PESSL
« Papa disait toujours qu’il faut une sublime excuse pour écrire l’histoire de sa vie avec l’espoir d’être lu. « À moins que ton nom ne soit comparable à ceux de Mozart, Matisse, Churchill, Che Guevara ou Bond - James Bond -, il vaut mieux que tu consacres ton temps libre à peindre avec tes doigts ou à pratiquer le palet, car personne, mis à part ta pauvre mère aux bras flasques et aux cheveux rêches qui te couve d’un regard tendre comme du veau, ne voudra écouter le récit de ta pitoyable existence, laquelle s’achèvera sans doute comme elle a commencé – dans un râle. » À cinq ans, Bleue Van Meer perd sa mère dans un accident de voiture. Son intellectuel de père s’étant fait un nom qui lui permet d’être un conférencier itinérant perpétuel à travers les départements de sciences politiques de tout le pays, elle passe autant de temps, entre sa première année à l’école élémentaire et sa terminale, dans la voiture paternelle que dans une salle de classe. La plupart du temps, hormis quelques rares bourdonnements de téléphone par une soirée tranquille, père et fille restent en tête-à-tête. Ensemble, ils multiplient les joutes oratoires, refont l’histoire de la littérature. Bleue n’est pas une adolescente comme les autres. Marisha Pessl écrit avec malice et lucidité, offrant une critique inédite de la société américaine d’aujourd’hui. Drôle, érudit, brillamment composé, La physique des catastrophes se lit avec jubilation. Un roman d’autant plus incontournable qu’on y assiste à la naissance d’un écrivain de premier ordre.
Ca a l'air bien sympa, et toutes les critiques que j'ai lues sur le livre sont élogieuses.
Et vous, y a t'il un ou des titres que vous avez noté ?
Au mois de septembre, ce n'est pas que la rentrée des classes, c'est aussi la rentrée littéraire.
Selon le magazine Lire, plus de 700 nouveaux ouvrages envahiront les librairies ce mois ci. Impressionant, non ?
Je ne sais pas si cela vient de moi, mais j'ai l'impression que cette rentrée ne nous offre rien de bien folichon.
Outre le nouveau Nothomb, le nouvel Olivier Adam, ou encore le dernier de Phillipe Claudel ( 3 ouvrages que je lirais certainement ... plus tard ), un titre m'attire particulierement :
La physique des catastrophes, de Marisha PESSL
« Papa disait toujours qu’il faut une sublime excuse pour écrire l’histoire de sa vie avec l’espoir d’être lu. « À moins que ton nom ne soit comparable à ceux de Mozart, Matisse, Churchill, Che Guevara ou Bond - James Bond -, il vaut mieux que tu consacres ton temps libre à peindre avec tes doigts ou à pratiquer le palet, car personne, mis à part ta pauvre mère aux bras flasques et aux cheveux rêches qui te couve d’un regard tendre comme du veau, ne voudra écouter le récit de ta pitoyable existence, laquelle s’achèvera sans doute comme elle a commencé – dans un râle. » À cinq ans, Bleue Van Meer perd sa mère dans un accident de voiture. Son intellectuel de père s’étant fait un nom qui lui permet d’être un conférencier itinérant perpétuel à travers les départements de sciences politiques de tout le pays, elle passe autant de temps, entre sa première année à l’école élémentaire et sa terminale, dans la voiture paternelle que dans une salle de classe. La plupart du temps, hormis quelques rares bourdonnements de téléphone par une soirée tranquille, père et fille restent en tête-à-tête. Ensemble, ils multiplient les joutes oratoires, refont l’histoire de la littérature. Bleue n’est pas une adolescente comme les autres. Marisha Pessl écrit avec malice et lucidité, offrant une critique inédite de la société américaine d’aujourd’hui. Drôle, érudit, brillamment composé, La physique des catastrophes se lit avec jubilation. Un roman d’autant plus incontournable qu’on y assiste à la naissance d’un écrivain de premier ordre.
Ca a l'air bien sympa, et toutes les critiques que j'ai lues sur le livre sont élogieuses.
Et vous, y a t'il un ou des titres que vous avez noté ?
Julien- Admin
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Localisation : Chalons en champagne
Date d'inscription : 16/09/2007
Re: Rentrée littéraire 2007
Moi c'est le dernier Amélie Nothomb qui m'attend "ni d'Adam ni d'Eve" et pour l'instant rien d'autre. On va attendre les idées des autres sur ce post.
A plus tard Tchao
A plus tard Tchao
Lisalor- Le lycée
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Re: Rentrée littéraire 2007
Deux liens qui peuvent être intéressants pour cette Rentrée Littéraire
http://www.evene.fr/livres/actualite/rentree-litteraire-2007-romans-906.php
http://www.evene.fr/info/rentree-litteraire/
Moi, il y en quelques-uns qui me tentent, ça vous étonne n'est-ce pas ? Mais bon, je n'ai pas encore vraiment pris le temps de m'y pencher sérieusement mais ça ne va pas tarder ... et même si je ne suis pas une grande fan d'Amélie Nothomb, et bien, je crois bien que je me laisserais bien tenter malgré tout.
http://www.evene.fr/livres/actualite/rentree-litteraire-2007-romans-906.php
http://www.evene.fr/info/rentree-litteraire/
Moi, il y en quelques-uns qui me tentent, ça vous étonne n'est-ce pas ? Mais bon, je n'ai pas encore vraiment pris le temps de m'y pencher sérieusement mais ça ne va pas tarder ... et même si je ne suis pas une grande fan d'Amélie Nothomb, et bien, je crois bien que je me laisserais bien tenter malgré tout.
Evelyne- Admin
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Re: Rentrée littéraire 2007
-
Encore un petit lien sur la rentrée littéraire.
http://www.linternaute.com/sortir/livre/rentree/dossier/index.shtml
Et puisque tu parles d'Amélie Nothomb, Eve, je saisis la balle au bond pour signaler un article (court,mais très clair) sur la sélection pour le prochain Goncourt :que des petits nouveaux ... (Télérama du 22 au 28/09 )
-
Encore un petit lien sur la rentrée littéraire.
http://www.linternaute.com/sortir/livre/rentree/dossier/index.shtml
Et puisque tu parles d'Amélie Nothomb, Eve, je saisis la balle au bond pour signaler un article (court,mais très clair) sur la sélection pour le prochain Goncourt :que des petits nouveaux ... (Télérama du 22 au 28/09 )
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Marielle- La maternelle
- Nombre de messages : 20
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 20/09/2007
Re: Rentrée littéraire 2007
Tentée par le livre de M. Darrieusecq, celui de Nothomb, Claudel pour commencer et certainement quelques autres suivant les critiques et avis glanés ça et là.
Pas69- L'école primaire
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Date d'inscription : 22/09/2007
Re: Rentrée littéraire 2007
j'ai noté
belle soeur de Patrick Besson
Chaque dimanche, Gilles Verbier, journaliste, et son cadet Fabien, comédien, se retrouvent chez leur mère. Lorsque Fabien présente sa future épouse Annabel à sa famille, Gilles en devient fou...
le cimetière des poupée Mazarine Pingeot
«Au fond ça doit vous plaire de parler de moi. Qui ne cherche pas dans le journal les articles qui me sont consacrés, qui ne s'intéresse pas, qui ne s'interroge pas sur des causes, des raisons, ne cherche pas à comprendre, ne se sent pas écoeuré, dégoûté, mais renvoyé à soi, à sa noirceur, à ses possibles ? Moi je les ai accomplis vos possibles, j'ai endossé les crimes de chacun, les velléités, les fantasmes, les désirs profonds inavoués, les refoulés, les lâchetés, les haines. Pour vous je suis passée à l'acte, je suis sortie du champ social, je suis devenue la reine, la folle, la sorcière, ces personnages qu'on peut montrer du doigt avant de rentrer chez soi soulagé. Aujourd'hui on me regarde, n'est-ce pas ? On me regarde quand je me suis retirée de la scène, lors même que je n'apparaîtrai plus. Tu ne peux plus détourner les yeux, tu ne peux plus faire semblant, aujourd'hui j'existe, mais hier ?»
belle soeur de Patrick Besson
Chaque dimanche, Gilles Verbier, journaliste, et son cadet Fabien, comédien, se retrouvent chez leur mère. Lorsque Fabien présente sa future épouse Annabel à sa famille, Gilles en devient fou...
le cimetière des poupée Mazarine Pingeot
«Au fond ça doit vous plaire de parler de moi. Qui ne cherche pas dans le journal les articles qui me sont consacrés, qui ne s'intéresse pas, qui ne s'interroge pas sur des causes, des raisons, ne cherche pas à comprendre, ne se sent pas écoeuré, dégoûté, mais renvoyé à soi, à sa noirceur, à ses possibles ? Moi je les ai accomplis vos possibles, j'ai endossé les crimes de chacun, les velléités, les fantasmes, les désirs profonds inavoués, les refoulés, les lâchetés, les haines. Pour vous je suis passée à l'acte, je suis sortie du champ social, je suis devenue la reine, la folle, la sorcière, ces personnages qu'on peut montrer du doigt avant de rentrer chez soi soulagé. Aujourd'hui on me regarde, n'est-ce pas ? On me regarde quand je me suis retirée de la scène, lors même que je n'apparaîtrai plus. Tu ne peux plus détourner les yeux, tu ne peux plus faire semblant, aujourd'hui j'existe, mais hier ?»
Re: Rentrée littéraire 2007
Alors pour moi ce sera:
- 'Le Rapport Brodeck' de Philippe Claudel
- 'Ni d'Eve ni d'Adam' d'Amélie Nothomb
et un que je possède:
- 'La Chaussure sur le toit' de Vincent Delecroix
voilà voilà
- 'Le Rapport Brodeck' de Philippe Claudel
- 'Ni d'Eve ni d'Adam' d'Amélie Nothomb
et un que je possède:
- 'La Chaussure sur le toit' de Vincent Delecroix
voilà voilà
Re: Rentrée littéraire 2007
Après avoir régardé cette rentrée d'un peu plus près, en effet rien de bien extraordinaire hormis le nouveau Nothomb ( car j'en ai eu de bons échos et puis le titre m'interpelle .. ), les nouveaux romans des auteurs connus et que j'apprécie comme Philippe Claudel, Alessandro Baricco, Olivier Adam, ... mais en voici quelques autres qui m'attirent aussi.
Dans une ville du nord-est de la France, Simon, psychologue aff ecté au département des ressources humaines d’une multinationale allemande, est chargé par Karl Rose, le directeur adjoint, de dresser le portrait psychologique du directeur de l’entreprise, Mathias Jüst.
Au fur et à mesure des entretiens et des rencontres, Simon va plonger inexorablement dans le passé du directeur et de son étrange adjoint.
Avec eff roi, il va découvrir le lien qui unit ces deux hommes et faire ressurgir du passé les fantômes de l’Allemagne nazie.
C'est un récit bref et étrange, dont le narrateur, psychologue, a exercé pendant plusieurs années dans la filiale française d'une multinationale "d'origine allemande" qu'il choisit de désigner "sous le nom de SC Farb" ... Comme dans son roman "La Passion Savinsen", François Emmanuel joue ici de l'apparente simplicité et neutralité de la narration, et d'une certaine froideur de ton, pour installer une angoisse, un malaise, qui saisissent le lecteur, le tiennent tout au long du récit et dont il ne faut pas tenter de donner les ressorts sous peine de tout gâcher. Mathias Just est au carrefour de plusieurs machinations. Toutes ont, plus ou moins clairement, pour origine la tragédie qui s'est accomplie en Allemagne à partir de 1933 et l'intense culpabilité qu'elle a provoquée. Toutes mènent vers une interrogation terrible sur l'utilisation des individus par ce monstre abstrait qu'est devenue "l'entreprise", une machine à nier les personnes. Une sorte de trinité - production, motivation, dépersonnalisation - préside à un fonctionnement qui annule les rapports humains et réveille d'abominables souvenirs. Quand se termine le livre, son héros, licencié de SC Farb, est employé dans une institution pour enfants autistes qu'il n'a "aucune envie de quitter", ce qui appelle clairement le lecteur à une singulière méditation sur l'existence.
Une femme a été retrouvée morte dans l'ancienne propriété de sa famille où elle était revenue pour la nuit. Que s'est-il passé ce soir de pluie et d'automne au bord de la Loire entre le restaurant des Chaînes d'Or, le musée communal et l'étroit chemin qui sépare le cimetière du mur de la propriété ?
Un crime, huit femmes… Le retour de Fruttero avec son premier roman sans Lucentini : de la grande manipulation, du grand polar, une comédie de mœurs aussi impitoyable que savoureuse.
On découvre dans un fossé de la périphérie de Turin le cadavre d’une jeune prostituée roumaine. Crime des bas-fonds ? Règlement de comptes ? Ou trouble machination, ourdie dans un tout autre monde, bien plus insoupçonnable ? La victime n’était pas prostituée mais déguisée en prostituée…
Tandis que la police piétine, elles sont huit – huit femmes – à nous donner leur version de ce crime scabreux. De la carabinière à la journaliste, de la serveuse à la femme du monde, de la grenouille de bénitier à la jeune aristocrate, chacune nous entraîne dans son monde, dessinant une fascinante complexité humaine : férocité des bas-fonds, vulgarité obscène des médias, bonhomie sotte et râleuse du petit peuple, raffinement cruel ou bêtise des habitants des beaux quartiers et des antiques châteaux piémontais…
Prenant tour à tour la parole, chacune nous raconte ce qu’elle sait, ou croit savoir, ou feint de ne pas savoir… Car chacune est, de près ou de loin, mêlée à ce meurtre.
Voici dix ans que son fils est mort, il avait quatre ans et demi. Pour la première fois depuis ce jour quelques moments passent sans qu'elle pense à lui. Alors, pour empêcher l'oubli, ou pour l'accomplir, aussi bien, elle essaie d'écrire l'histoire de Tom, l'histoire de la mort de Tom, elle essaie de s'y retrouver. Tom qui est devenu mort, Tom à qui on ne pense plus qu'en sachant qu'il est mort. Elle raconte les premières heures, les premiers jours, et les heures et les jours d'avant pareillement, comme s'il fallait tout se remémorer, elle fouille sans relâche, elle veut décrire le plus précisément et le plus profondément possible, pas tant les circonstances de la mort de Tom que ce qui a précédé, que ce qui s'en est suivi, la souffrance, le passage par la folie, et le fantôme de son enfant. Le plus concrètement aussi parce que, c'est sûr, la vérité gît dans les détails. C'est la raison pour laquelle ce texte qui devrait être insoutenable et qui va si loin dans l'interrogation de la douleur est si convaincant, si proche.
Julien a déjà mis le résumé.
Il y a en a probablement encore quelques-uns mais je verrai bien un peu plus tard. Voilà.
Dans une ville du nord-est de la France, Simon, psychologue aff ecté au département des ressources humaines d’une multinationale allemande, est chargé par Karl Rose, le directeur adjoint, de dresser le portrait psychologique du directeur de l’entreprise, Mathias Jüst.
Au fur et à mesure des entretiens et des rencontres, Simon va plonger inexorablement dans le passé du directeur et de son étrange adjoint.
Avec eff roi, il va découvrir le lien qui unit ces deux hommes et faire ressurgir du passé les fantômes de l’Allemagne nazie.
C'est un récit bref et étrange, dont le narrateur, psychologue, a exercé pendant plusieurs années dans la filiale française d'une multinationale "d'origine allemande" qu'il choisit de désigner "sous le nom de SC Farb" ... Comme dans son roman "La Passion Savinsen", François Emmanuel joue ici de l'apparente simplicité et neutralité de la narration, et d'une certaine froideur de ton, pour installer une angoisse, un malaise, qui saisissent le lecteur, le tiennent tout au long du récit et dont il ne faut pas tenter de donner les ressorts sous peine de tout gâcher. Mathias Just est au carrefour de plusieurs machinations. Toutes ont, plus ou moins clairement, pour origine la tragédie qui s'est accomplie en Allemagne à partir de 1933 et l'intense culpabilité qu'elle a provoquée. Toutes mènent vers une interrogation terrible sur l'utilisation des individus par ce monstre abstrait qu'est devenue "l'entreprise", une machine à nier les personnes. Une sorte de trinité - production, motivation, dépersonnalisation - préside à un fonctionnement qui annule les rapports humains et réveille d'abominables souvenirs. Quand se termine le livre, son héros, licencié de SC Farb, est employé dans une institution pour enfants autistes qu'il n'a "aucune envie de quitter", ce qui appelle clairement le lecteur à une singulière méditation sur l'existence.
Une femme a été retrouvée morte dans l'ancienne propriété de sa famille où elle était revenue pour la nuit. Que s'est-il passé ce soir de pluie et d'automne au bord de la Loire entre le restaurant des Chaînes d'Or, le musée communal et l'étroit chemin qui sépare le cimetière du mur de la propriété ?
Un crime, huit femmes… Le retour de Fruttero avec son premier roman sans Lucentini : de la grande manipulation, du grand polar, une comédie de mœurs aussi impitoyable que savoureuse.
On découvre dans un fossé de la périphérie de Turin le cadavre d’une jeune prostituée roumaine. Crime des bas-fonds ? Règlement de comptes ? Ou trouble machination, ourdie dans un tout autre monde, bien plus insoupçonnable ? La victime n’était pas prostituée mais déguisée en prostituée…
Tandis que la police piétine, elles sont huit – huit femmes – à nous donner leur version de ce crime scabreux. De la carabinière à la journaliste, de la serveuse à la femme du monde, de la grenouille de bénitier à la jeune aristocrate, chacune nous entraîne dans son monde, dessinant une fascinante complexité humaine : férocité des bas-fonds, vulgarité obscène des médias, bonhomie sotte et râleuse du petit peuple, raffinement cruel ou bêtise des habitants des beaux quartiers et des antiques châteaux piémontais…
Prenant tour à tour la parole, chacune nous raconte ce qu’elle sait, ou croit savoir, ou feint de ne pas savoir… Car chacune est, de près ou de loin, mêlée à ce meurtre.
Voici dix ans que son fils est mort, il avait quatre ans et demi. Pour la première fois depuis ce jour quelques moments passent sans qu'elle pense à lui. Alors, pour empêcher l'oubli, ou pour l'accomplir, aussi bien, elle essaie d'écrire l'histoire de Tom, l'histoire de la mort de Tom, elle essaie de s'y retrouver. Tom qui est devenu mort, Tom à qui on ne pense plus qu'en sachant qu'il est mort. Elle raconte les premières heures, les premiers jours, et les heures et les jours d'avant pareillement, comme s'il fallait tout se remémorer, elle fouille sans relâche, elle veut décrire le plus précisément et le plus profondément possible, pas tant les circonstances de la mort de Tom que ce qui a précédé, que ce qui s'en est suivi, la souffrance, le passage par la folie, et le fantôme de son enfant. Le plus concrètement aussi parce que, c'est sûr, la vérité gît dans les détails. C'est la raison pour laquelle ce texte qui devrait être insoutenable et qui va si loin dans l'interrogation de la douleur est si convaincant, si proche.
Julien a déjà mis le résumé.
Il y a en a probablement encore quelques-uns mais je verrai bien un peu plus tard. Voilà.
Evelyne- Admin
- Nombre de messages : 2209
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Localisation : Visé - Belgique
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Re: Rentrée littéraire 2007
-
Moi, je crois que je vais me laisser tenter aussi par Marisha PESSL et "La physique des
catastrophes", et par le "Tom" de DARRIEUSSECQ.
Sans doute le DARRIEUSSECQ en premier, le PESSL ensuite.Le ton d'humour un peu acide de l'extrait de présentation, me séduit bien J' espère que le livre tient ses promesses...
-
Moi, je crois que je vais me laisser tenter aussi par Marisha PESSL et "La physique des
catastrophes", et par le "Tom" de DARRIEUSSECQ.
Sans doute le DARRIEUSSECQ en premier, le PESSL ensuite.Le ton d'humour un peu acide de l'extrait de présentation, me séduit bien J' espère que le livre tient ses promesses...
-
Marielle- La maternelle
- Nombre de messages : 20
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 20/09/2007
Re: Rentrée littéraire 2007
Bonsoir!
Je viens juste de voir ce post...
Une chose est sûre pour moi, le dernier Nothomb ne m'attire pas...
Par contre, un des livres de la rentrée littéraire que personne n'a cité, c'est Mort aux cons, de Carl Aderhold, que je suis en train de lire.
Franchement il vaut le coup.
Au début, j'étais dubitative, on sent un peu le premier roman.
Mais progressivement l'histoire envoute et on suit avec intérêt la progression de sa réflexion sur les cons...
C'est vrai, c'est juste et c'est délicieusement à contre-courant...
Je viens juste de voir ce post...
Une chose est sûre pour moi, le dernier Nothomb ne m'attire pas...
Par contre, un des livres de la rentrée littéraire que personne n'a cité, c'est Mort aux cons, de Carl Aderhold, que je suis en train de lire.
Présentation de l'éditeur
Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquille : la peur. Je veux qu'ils sachent que je les surveille et que le temps de l'impunité est révolu. Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu'ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat. » Qui n'a jamais rêvé de tuer son voisin le dimanche matin quand il vous réveille à coups de perceuse? Ou d'envoyer dans le décor l'automobiliste qui vous serre de trop près? Le héros de cette histoire, lui, a décidé un jour de passer à l'action.
Franchement il vaut le coup.
Au début, j'étais dubitative, on sent un peu le premier roman.
Mais progressivement l'histoire envoute et on suit avec intérêt la progression de sa réflexion sur les cons...
C'est vrai, c'est juste et c'est délicieusement à contre-courant...
Otsou- Modérateur
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Re: Rentrée littéraire 2007
Je vais lire le Marisha Pessl.
Canelle- La crèche
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Re: Rentrée littéraire 2007
Canelle a écrit:Je vais lire le Marisha Pessl.
J'attends ton avis avec impatience Canelle !! :bounce:
Evelyne- Admin
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Re: Rentrée littéraire 2007
Lisalor a écrit:Moi c'est le dernier Amélie Nothomb qui m'attend "ni d'Adam ni d'Eve" et pour l'instant rien d'autre. On va attendre les idées des autres sur ce post.
A plus tard Tchao
Idem
Re: Rentrée littéraire 2007
J'ai sur ma PAL "le rapport de Brodeck" et j'espère bien lire "Ni d'eve ni d'adam" mais celui ci je ne l'ai pas encore
Re: Rentrée littéraire 2007
Et le S. King, qu'en pensez-vous ?
Pas69- L'école primaire
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Re: Rentrée littéraire 2007
Evelyne a écrit:Après avoir régardé cette rentrée d'un peu plus près, en effet rien de bien extraordinaire hormis le nouveau Nothomb ( car j'en ai eu de bons échos et puis le titre m'interpelle .. ), les nouveaux romans des auteurs connus et que j'apprécie comme Philippe Claudel, Alessandro Baricco, Olivier Adam, ... mais en voici quelques autres qui m'attirent aussi.
Dans une ville du nord-est de la France, Simon, psychologue aff ecté au département des ressources humaines d’une multinationale allemande, est chargé par Karl Rose, le directeur adjoint, de dresser le portrait psychologique du directeur de l’entreprise, Mathias Jüst.
Au fur et à mesure des entretiens et des rencontres, Simon va plonger inexorablement dans le passé du directeur et de son étrange adjoint.
Avec eff roi, il va découvrir le lien qui unit ces deux hommes et faire ressurgir du passé les fantômes de l’Allemagne nazie.
C'est un récit bref et étrange, dont le narrateur, psychologue, a exercé pendant plusieurs années dans la filiale française d'une multinationale "d'origine allemande" qu'il choisit de désigner "sous le nom de SC Farb" ... Comme dans son roman "La Passion Savinsen", François Emmanuel joue ici de l'apparente simplicité et neutralité de la narration, et d'une certaine froideur de ton, pour installer une angoisse, un malaise, qui saisissent le lecteur, le tiennent tout au long du récit et dont il ne faut pas tenter de donner les ressorts sous peine de tout gâcher. Mathias Just est au carrefour de plusieurs machinations. Toutes ont, plus ou moins clairement, pour origine la tragédie qui s'est accomplie en Allemagne à partir de 1933 et l'intense culpabilité qu'elle a provoquée. Toutes mènent vers une interrogation terrible sur l'utilisation des individus par ce monstre abstrait qu'est devenue "l'entreprise", une machine à nier les personnes. Une sorte de trinité - production, motivation, dépersonnalisation - préside à un fonctionnement qui annule les rapports humains et réveille d'abominables souvenirs. Quand se termine le livre, son héros, licencié de SC Farb, est employé dans une institution pour enfants autistes qu'il n'a "aucune envie de quitter", ce qui appelle clairement le lecteur à une singulière méditation sur l'existence.
Une femme a été retrouvée morte dans l'ancienne propriété de sa famille où elle était revenue pour la nuit. Que s'est-il passé ce soir de pluie et d'automne au bord de la Loire entre le restaurant des Chaînes d'Or, le musée communal et l'étroit chemin qui sépare le cimetière du mur de la propriété ?
Un crime, huit femmes… Le retour de Fruttero avec son premier roman sans Lucentini : de la grande manipulation, du grand polar, une comédie de mœurs aussi impitoyable que savoureuse.
On découvre dans un fossé de la périphérie de Turin le cadavre d’une jeune prostituée roumaine. Crime des bas-fonds ? Règlement de comptes ? Ou trouble machination, ourdie dans un tout autre monde, bien plus insoupçonnable ? La victime n’était pas prostituée mais déguisée en prostituée…
Tandis que la police piétine, elles sont huit – huit femmes – à nous donner leur version de ce crime scabreux. De la carabinière à la journaliste, de la serveuse à la femme du monde, de la grenouille de bénitier à la jeune aristocrate, chacune nous entraîne dans son monde, dessinant une fascinante complexité humaine : férocité des bas-fonds, vulgarité obscène des médias, bonhomie sotte et râleuse du petit peuple, raffinement cruel ou bêtise des habitants des beaux quartiers et des antiques châteaux piémontais…
Prenant tour à tour la parole, chacune nous raconte ce qu’elle sait, ou croit savoir, ou feint de ne pas savoir… Car chacune est, de près ou de loin, mêlée à ce meurtre.
Voici dix ans que son fils est mort, il avait quatre ans et demi. Pour la première fois depuis ce jour quelques moments passent sans qu'elle pense à lui. Alors, pour empêcher l'oubli, ou pour l'accomplir, aussi bien, elle essaie d'écrire l'histoire de Tom, l'histoire de la mort de Tom, elle essaie de s'y retrouver. Tom qui est devenu mort, Tom à qui on ne pense plus qu'en sachant qu'il est mort. Elle raconte les premières heures, les premiers jours, et les heures et les jours d'avant pareillement, comme s'il fallait tout se remémorer, elle fouille sans relâche, elle veut décrire le plus précisément et le plus profondément possible, pas tant les circonstances de la mort de Tom que ce qui a précédé, que ce qui s'en est suivi, la souffrance, le passage par la folie, et le fantôme de son enfant. Le plus concrètement aussi parce que, c'est sûr, la vérité gît dans les détails. C'est la raison pour laquelle ce texte qui devrait être insoutenable et qui va si loin dans l'interrogation de la douleur est si convaincant, si proche.
Julien a déjà mis le résumé.
Il y a en a probablement encore quelques-uns mais je verrai bien un peu plus tard. Voilà.
Evelyne tu parles d'Alessandro Barrico, j'ai lu "Soie" de cet auteur que j'ai adoré mais je ne trouve pas la nouveauté de la rentrée, pourais tu en parler et me dire si c'est le même genre que "Soie".
odile- L'école primaire
- Nombre de messages : 427
Age : 75
Localisation : Reims
Date d'inscription : 07/10/2007
Re: Rentrée littéraire 2007
Odile,
En fait, je ne l'ai pas encore lu personnellement donc je ne peux vraiment t'en parler mais voici ce que j'ai pu trouver, en espérant que cela t'aidera.
Cette histoire-là, Alessandro Baricco
Cette histoire-là est celle d'une passion qui traverse le siècle : la compétition automobile. Une passion qui va s'emparer de Libero Parri, humble paysan piémontais, et de son jeune fils Ultimo, le jour où ils assistent au spectacle saisissant d'une automobile à pleine vitesse. Libero abandonne l'élevage et son métier d'agriculteur pour monter un garage qui, au départ, a bien peu de clients, puis il suit le riche et excentrique comte D'Ambrosio, pilote de la première heure, une aventure qui finira mal. Mais Ultimo va poursuivre cette passion, en la transformant : ce sont les trajectoires, les courbes et les routes qui l'intéressent. D'où le rêve qu'il caresse, dès la retraite de Caporetto, en 1917, puis sur les routes des États-Unis, qu'il sillonne en compagnie d'Elizaveta, jeune et cruelle aristocrate russe chargée par la maison Steinway de promouvoir ses pianos : bâtir un circuit automobile parfait. Ultimo y parviendra, quelque part dans la campagne anglaise. C'est la seule trace de lui qu'Elizaveta, qu'il avait perdue aux jeux de l'amour et du hasard, retrouvera après bien des années de recherches, alors qu'il est déjà trop tard…
Un commentaire parmi d'autres :
Cette histoire-là se passe au XXe siècle et tourne autour d'une de ses déesses incontestées : l'automobile ! En ces temps héroïques, elle n'était qu'un moteur crachotant, un sillage de fumée que regardait le petit Ultimo Parri.
Mais des originaux comme son père Libero Parri - qui vendit ses vingt-six vaches pour acheter un garage - et le comte d'Ambrosio, le partenaire de Libero, avaient compris l'avenir radieux de cette sacrée machine... Ultimo grandit. De sa calme enfance passée à assister à des courses de voiture frénétiques, il allait, après l'enfer de la Première Guerre mondiale, concevoir un rêve plus fou encore que celui de son père... Cette histoire-là est aussi celle d'un amour, étrange comme ses protagonistes, liant Ultimo à la jeune émigrée russe Elisaveta...
En fait, je ne l'ai pas encore lu personnellement donc je ne peux vraiment t'en parler mais voici ce que j'ai pu trouver, en espérant que cela t'aidera.
Cette histoire-là, Alessandro Baricco
Cette histoire-là est celle d'une passion qui traverse le siècle : la compétition automobile. Une passion qui va s'emparer de Libero Parri, humble paysan piémontais, et de son jeune fils Ultimo, le jour où ils assistent au spectacle saisissant d'une automobile à pleine vitesse. Libero abandonne l'élevage et son métier d'agriculteur pour monter un garage qui, au départ, a bien peu de clients, puis il suit le riche et excentrique comte D'Ambrosio, pilote de la première heure, une aventure qui finira mal. Mais Ultimo va poursuivre cette passion, en la transformant : ce sont les trajectoires, les courbes et les routes qui l'intéressent. D'où le rêve qu'il caresse, dès la retraite de Caporetto, en 1917, puis sur les routes des États-Unis, qu'il sillonne en compagnie d'Elizaveta, jeune et cruelle aristocrate russe chargée par la maison Steinway de promouvoir ses pianos : bâtir un circuit automobile parfait. Ultimo y parviendra, quelque part dans la campagne anglaise. C'est la seule trace de lui qu'Elizaveta, qu'il avait perdue aux jeux de l'amour et du hasard, retrouvera après bien des années de recherches, alors qu'il est déjà trop tard…
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Cette histoire-là se passe au XXe siècle et tourne autour d'une de ses déesses incontestées : l'automobile ! En ces temps héroïques, elle n'était qu'un moteur crachotant, un sillage de fumée que regardait le petit Ultimo Parri.
Mais des originaux comme son père Libero Parri - qui vendit ses vingt-six vaches pour acheter un garage - et le comte d'Ambrosio, le partenaire de Libero, avaient compris l'avenir radieux de cette sacrée machine... Ultimo grandit. De sa calme enfance passée à assister à des courses de voiture frénétiques, il allait, après l'enfer de la Première Guerre mondiale, concevoir un rêve plus fou encore que celui de son père... Cette histoire-là est aussi celle d'un amour, étrange comme ses protagonistes, liant Ultimo à la jeune émigrée russe Elisaveta...
Evelyne- Admin
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Date d'inscription : 15/09/2007
Re: Rentrée littéraire 2007
Merci Evelyne, je pensais que c'était un livre dans le style de "Soie" que j'ai beaucoup aimé, mais sur la course automobile ça ne me tente pas trop.
odile- L'école primaire
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