Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra
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Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra
Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Kadra
« Accroupi sur un amas de pierraille, les bras autour des genoux, il regardait la brise enlacer la sveltesse des chaumes, se coucher dessus, y fourrager avec fébrilité. Les champs de blé ondoyaient comme la crinière de milliers de chevaux galopant à travers la plaine. C’était une vision identique à celle qu’offre la mer quand la houle l’engrosse. Et mon père souriait. Je ne me souviens pas de l’avoir vu sourire ; il n’était pas dans ses habitudes de laisser transparaître sa satisfaction – en avait-il eu vraiment ?… Forgé par les épreuves, le regard sans cesse aux abois, sa vie n’était qu’une interminable enfilade de déconvenues ; il se méfiait comme d’une teigne des volte-face d’un lendemain déloyal et insaisissable. » À dix ans, le narrateur vit sur un lopin de terre avec son père, sa mère et sa sœur cadette. Leur vie n’en est pas une : ils existent, et c’est tout. En ces années 1930 en Algérie, la misère et les épidémies déciment les familles et les cheptels. Les rescapés sont contraints à l’exode ou à la clochardisation. Lorsque leurs champs sont ravagés par un incendie criminel à trois jours du début d’une récolte prometteuse, le père est contraint d’hypothéquer ses terres. Ils partent à Oran. Il semble être écrit, quelque part, que le narrateur devra partir, toujours partir, et laisser derrière lui une part de lui-même. Grand roman de l’Algérie coloniale, Ce que le jour doit à la nuit est tout autant passionné que douloureux. Yasmina Khadra remonte le cours de l’Histoire et trouve les mots qui aident à la comprendre. Un magnifique récit qui s’adresse à tous les esprits curieux.
« Accroupi sur un amas de pierraille, les bras autour des genoux, il regardait la brise enlacer la sveltesse des chaumes, se coucher dessus, y fourrager avec fébrilité. Les champs de blé ondoyaient comme la crinière de milliers de chevaux galopant à travers la plaine. C’était une vision identique à celle qu’offre la mer quand la houle l’engrosse. Et mon père souriait. Je ne me souviens pas de l’avoir vu sourire ; il n’était pas dans ses habitudes de laisser transparaître sa satisfaction – en avait-il eu vraiment ?… Forgé par les épreuves, le regard sans cesse aux abois, sa vie n’était qu’une interminable enfilade de déconvenues ; il se méfiait comme d’une teigne des volte-face d’un lendemain déloyal et insaisissable. » À dix ans, le narrateur vit sur un lopin de terre avec son père, sa mère et sa sœur cadette. Leur vie n’en est pas une : ils existent, et c’est tout. En ces années 1930 en Algérie, la misère et les épidémies déciment les familles et les cheptels. Les rescapés sont contraints à l’exode ou à la clochardisation. Lorsque leurs champs sont ravagés par un incendie criminel à trois jours du début d’une récolte prometteuse, le père est contraint d’hypothéquer ses terres. Ils partent à Oran. Il semble être écrit, quelque part, que le narrateur devra partir, toujours partir, et laisser derrière lui une part de lui-même. Grand roman de l’Algérie coloniale, Ce que le jour doit à la nuit est tout autant passionné que douloureux. Yasmina Khadra remonte le cours de l’Histoire et trouve les mots qui aident à la comprendre. Un magnifique récit qui s’adresse à tous les esprits curieux.
Mon avis : Obligé de partir de la campagne pour pouvoir gagner sa vie Younes/Jonas est abandoné par son pére chez son oncle pharmacien. Hanté toute sa vie par ce manque et cette perte, Younes aura du mal à vivre sa vie d'homme et d'arabe aisé.
La guerre d'indépendance d'Algérie le verra balloté d'un camp à l'autre et il courra toute la vie aprés l'amour.
J'ai bien aimé mais je l'ai trouvé un peu long sur certaines parties. C'est un livre engagé sur la colonisation française.
7/10
Lisalor- Le lycée
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Date d'inscription : 22/09/2007
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