Les Chutes de Joyce Carol Oates

Les chutes de Joyce Carol OATES


Lorsqu'elle découvre le mot énigmatique que son mari lui a laissé, appuyé contre un miroir de la chambre à coucher de leur suite nuptiale du Rainbow Grand Hotel, à Niagara Falls, État de New York, Ariah est mariée depuis vingt et une heures. Lorsqu'elle apprend le même jour, en début d'après-midi, par la police de Niagara Falls qu'un homme ressemblant à son époux s'était jeté tôt ce matin-là dans les Horseshoe Falls et avait été emporté, disparu sans laisser de traces, elle est mariée depuis un peu moins de vingt-huit heures.
Tels sont les faits bruts, cruels, par lesquels commence le dernier roman de Joyce Carol Oates. Mariée et devenue veuve en l'espace d'une journée, Ariah se considère désormais comme vouée au malheur. Elle va devenir, avec le temps, une femme qui s'attend au pire pour échapper à l'anxiété de l'espoir. Une femme aux principes calmes, fatalistes, qui prévoit sa vie avec la sérénité d'un météorologue. Attendant pendant sept jours et sept nuits que l'on retrouve le corps du défunt, elle attire l'attention de Dirk Burnaby, un jeune avocat. Ensemble, ils vont fonder une famille et vivre dix années de bonheur absolu avant que la malédiction des Chutes s'abatte de nouveau…

Dans ce roman où l'expérience subjective rejoint la dimension historique, fort d'un univers perpétuellement sous tension et de personnages pessimistes au destin inéluctablement dramatique, Joyce Carol Oates continue d'explorer avec brio l'histoire sociale et politique de l'Amérique.

Finalement, oui j’ai aimé ce livre. Pourtant, j’ai ressenti un certain malaise tout au long de cette lecture. Est-ce le fait qu'Ariah se sente damnée ? Ou que son personnage m’ait déconcertée tant par son côté attachant qu’insaisissable ? Ou encore l’effet de pessimisme qu’elle dégage ?
Ariah est une héroine à la personnalité fouillée, complexe, forte et faible à la fois, sympathique et agaçante à la fois.
Elle a été éduquée dans la religion et à peine mariée, son époux se jette dans les Chutes du Niagara. C’est alors que le malheur s’abat sur elle et c'est ainsi qu'elle va vivre toute sa vie en se sentant maudite.
Ariah va transmette ces émotions négatives à ses enfants qui vont grandir avec ces incertitudes, avec une fausse vérité qu’elle leur a imposée.
Tout au long de ce roman, on ressent une telle violence toujours prête à éclater, la malédiction d’un nom qui pèse sur la famille, un attrait déconcertant pour la mort, le pouvoir et l’esclandre que cela engendre, ...
Outre le drame familial, l'auteur a également développé une tragédie sociale, économique et écologique.
Bref, je n’en dirai pas plus sinon ce serait trop dévoiler.
Un style assez cru par moment et avec des phrases brèves et rapides. On pourrait les comparer aux Chutes, mais dans ce roman, leur aspect est glacé comme la mort et non comme une notion touristique.
Je sais que d'autres l'ont lu, j'aimerais avoir vos avis.

J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai lu récemment.

Certes Ariah est assez déconcertante mais ses réactions sont provoquées, à mon avis, par une éducation trop stricte et dirigée par une religion trop intolérente.

Son premier mariage est un mariage de "raison" et ce sont deux étrangers n'ayant aucunes affinités qui se retrouvent pour leur nuit de noce. Le jeune mari, lui aussi élevé dans la rigueur, ne supporte pas cette situation et la semi-découverte de son homosexualité. Il préfère en finir et laisse une jeune femme hébétée, ne sachant plus où elle en est, se sentant coupable de l'échec de cette première nuit.

Avec la rencontre de Dirk Burnaby elle découvre ce qu'est le véritable amour mais se trouve confrontée à la réprobation de tous, y compris celle de ses parents. Nouveau défit qu'elle n'est pas prête à relever.....
Le fait que Dirk, avocat renommé et apprécié de la société dirigeante de la ville, prenne la décision de défendre les habitants d'un quartier défavorisé et pollué par les déchets toxiques des usines du coin, n'arrange pas situation.Il se retouve en effet affonter ses "amis" et son nom devient signe d'infamie.

Bon je ne vais pas raconter le livre , mais j'ai trouvé que c'était une tres bonne étude des personnages et de leur différents milieu de vie.

je m'attendais à un livre autour du suicide quand je l'ai ouvert, je fus d'abord surprise par la tournure de l'histoire dans laquelle je me suis laissée entrainer.

il y a un petit moment maintenant, alors je vais avoir du mal à donner mon avis de manière très détaillée.

Mais ce dont je me souviens c'est que j'avais été très attirée par le résumé du livre et qu'en fait j'avais été assez déçue. Il me semble que l'héroïne m'était désagréable et je n'ai jamais réellement pu rentrer dans l'histoire.

j'ai lu ce livre , je l'ai trouvé un peu difficile, mais avec le recul car je l'ai lu à sa sortie, donc il y a déjà quelque temps, j'ai bcp aimé, cette histoire me trotte toujours dans la tête, et c'est très bien écrit.

j'ai bien aimé ce livre mais le personnage d'Ariah j'ai détesté... elle est antipathique au possible, aux idées obtuses, et égoiste. Par contre j'ai beaucoup aimé son mari Dirk Burnaby et son idéal (qui m'a beaucoup fait pensé à Erin Brokovitch), Les enfants m'ont attendri par leur amour envers leur mère malgré ses excentricités. Je n'ai pas été déçue loin de là !

J'ai beaucoup aimé... C'est vrai que ça ressemble à Erin Brokovitch!

Ce roman était dans ma PAL depuis le début de l'année et m'effrayait quelque peu. Pourquoi, je ne saurais dire, mais j'ai mis 5 mois avant d'oser débuter cette lecture.

Et là, je n'ai pas regretté de m'être lancée !

Ce genre de roman est pour moi inclassable car, dans le même livre, on découvre plusieurs histoires totalement différentes les une des autres : l'une qui nous parle d'une vieille fille qui vient de se marier et qui nous plonge dans un monde puritain, l'autre qui nous décrit une violente Amour qui emporte tout sans tenir compte du qu'en dira-t-on, une 3ème décrivant un procès du style de celui décrit dans Erin Brokovitch et enfin la dernière histoire qui nous conte le déni et le rejet face à la mort.

Cela m'a beaucoup troublée mais en même temps donne un rythme captivant où l'on suit avec passion la vie de cette famille poursuivie par la malédiction.

Au final, une lecture envoutante qui évoque l'attirance morbide associée aux chutes du Niagara qui sont un "personnage" à part entière de cette "saga".

C'était mon 1er roman de JC Oates et sûrement pas le dernier car j'ai hâte de voir si ses autres romans parviennent à être aussi originaux.